Nommé par Benoît XVI le 21 avril dernier (voir ici) au siège archiépiscopal de St.
Lo
uis (Missouri) en remplacement de Mgr Raymond Burke appelé à la
Signatura au Vatican, Mgr Robert Carlson (photo) sera officiellement intronisé le 10 juin prochain.
L’archevêque désigné, dont on connaissait déjà la très ferme orientation pro vie, vient d’accorder un entretien à un quotidien local dans lequel il manifeste partager la même doctrine que celle
de son prédécesseur sur le refus d’accorder la communion sacramentelle aux hommes politiques catholiques persistant dans leur mépris de l’enseignement de l’Église sur le respect absolu de la
vie.
Dans le St. Louis Post-Dispatch de dimanche dernier, Mgr Carlson, qui ne craint pas de se définir comme « conservateur du point de vue théologique », est interrogé par le journaliste Tim Townsend à la chancellerie de l’évêché de
Saginaw (Michigan) dont il est toujours l’ordinaire.
– Estimez-vous que les politiciens catholiques défendant le droit à l’avortement et qui persistent dans cette position même après en avoir parlé avec leur évêque, devraient se voir refuser la
communion quand ils viennent la recevoir ?
– Si je devais en discuter avec une personne et, après y avoir bien réfléchi avec elle, elle persisterait, je pourrais en arriver là. Je le redis, l’archevêque [Burke] a agencé d’une façon
intéressante (les canons de l’Église qui règlent ce problème), et je pense qu’il l’a fait convenablement (…) Il semble que c’est vers un tel consensus que se dirige l’Église (…) Pourrait-on en
arriver à une telle décision ? Oui. Mais au moins chez moi à St. Louis je voudrais d’abord m’essayer au dialogue.
La déclaration est brève, mais d’importance. Sachant que, il y a une dizaine d’années, Mgr Burke était (presque) seul à soutenir ce principe, lire aujourd’hui qu’un « consensus »
est en train de se réaliser sur cette question dans l’épiscopat américain est particulièrement notable…