Le pire médecin avorteur que l’Amérique ait jamais connu, et qui a, depuis 1973, démembré de ses mains des dizaines de milliers d’enfants dans le ventre de leurs mamans, le “spécialiste” de
l’avortement tardif – sur des bébés viables –, le Dr. George Tiller a été révolvérisé dimanche matin alors qu’il se rendait au culte, dans son temple luthérien habituel de Wichita (Kansas)
et en est mort. J’ai annoncé moi-même hier cette information à quelques membres du chapitre américain du pèlerinage de Chrétienté à Chartres : personne n’a pleuré… Âgé de 67 ans, Tiller,
cet abominable vecteur de la culture de mort, a été rappelé à Dieu, son Juge, le jour où l’Église catholique fête le Saint Esprit « Dominum et vivificantem » (qui est Seigneur et qui
donne la vie). Troublante coïncid
ence. Grassement enrichi par ses abominables crimes, Tiller savait être très généreux pour ce qui s’apparente de plus en plus au « parti de la mort », comme l’a
récemment qualifié l’archevêque Raymond Burke, le Parti Démocrate qu’il a abreuvé de centaines de milliers de dollars : l’argent du sang des innocents. Il fut l’un des contributeurs
financiers des campagnes du gouverneur du Kansas, Kathleen Sebelius, démocrate, “catholique” et pro-avortement – elle est interdite de communion par son ordinaire –, aujourd’hui ministre
de la “Santé” part la grâce d’Obama, autre sinistre vecteur de la culture de mort… (photo : le gouverneur Sebelius et Tiller – cliché pris à la résidence
du gouverneur…).
Les réactions catholiques à son assassinat – un suspect, Scott Roeder, a été interpellé dans la journée d’hier – sont très nombreuses. En voici quelques-unes.
Les quatre évêques du Kansas [1] « condamnent explicitement le meurtre du Dr. George Tiller (…). L’Église catholique professe que toute vie humaine est sacrée. Le meurtre d’un être
humain est le plus grave des crimes et constitue un mal intrinsèque. Un tel acte de violence contre une vie humaine est en contradiction avec les principes les plus fondamentaux du mouvement
pro-vie. Le fait que cette agression se soit déroulée dans un lieu de prière et de culte, ne fait qu’ajouter à l’horreur de ce terrible crime. Nous recommandons dans la prière le Dr. George
Tiller à la miséricorde de Dieu » – il est assuré qu’il en est en grand besoin !
Le P. Frank Pavone, directeur national des Priest for Life, a diffusé hier ce communiqué :
« C’est avec tristesse que j’ai appris ce matin le meurtre de George Tiller. En l’état actuel, nous ne connaissons pas les motifs de cet acte, ou qui est derrière : un homme ou une
femme pro-avortement en colère, un militant dévoyé, un de ses ennemis dans l’industrie de l’avortement, un ennemi politique frusté de la manière dont Tiller a échappé aux poursuites
judiciaires. Ne tirons pas trop vite des conclusions et ne nous précipitons pas à juger. Mais quel que soit le motif, nous, les Prêtres pour la Vie, continuerons à affirmer une culture où
la violence n’est jamais considérée comme la solution à un quelconque problème. Toute vie doit être protégée, indépendamment de l’âge, des opinions ou des actes ».
Le P. Pavone ajoute les commentaires suivant à son communiqué :
« Il faut remarquer que les efforts pacifiques des pro-vie à Wichita était sur le point d’aboutir à la révocation de la licence de Tiller. Il avait été jugé voici peu pour avoir
enfreint plusieurs dispositions de la loi du Kansas relative aux avortements tardifs. Un jury l’avait acquitté, mais d’autres instructions étaient en cours sur d’autres violations de la loi. S’il
advenait que fut révélé que l’assassinat de ce jour le fut au motif de tenter de mettre un terme à l’avortement (et, répétons-le, ce n’est absolument pas évident), il ne faudrait pas oublier que
l’assassinat d’autres avorteurs ou de membre de leurs personnels (David Gunn, 1993 ; John Britton, 1994 ; Shannon Lowney et Leanne Nichols, 1994, Barnett
Slepian, 1998) se sont produits dans un environnement marqué par une grande frustration née des initiatives pro-avortement du président Clinton. Aujourd’hui, on ressent une frustration
semblable en raison de la présidence Obama et de son soutien à l’avortement. Il ne s’agit pas de faire porter le reproche sur nos présidents des actions dévoyées de quelques-uns. Mais nous
ne devons pas non plus ne pas constater ce qui peut se manifester comme modèle. Quand diminue l’espoir que le gouvernement va faire quelque chose pour protéger les vulnérables, la tentation de
faire justice soi-même grandit. »
Le catholique David Bereit, directeur national du formidable apostolat laïc pro-vie 40 Days for Life (40 jours pour la vie) a fait paraître dimanche le communiqué suivant :
« En tant qu’organisation nationale dédiée à la recherche pacifique et priante de solutions au drame de l’avortement, 40 Days for Life est choqué et consterné par la mort par arme a
feu du fournisseur d’avortements du Kansas George Tiller. Une telle violence contre un être humain ne peut jamais être justifiée, et 40 Days for Life condamne cette action insensée.
Nous encourageons tous les croyants à s’unir dans la prière à tous ceux qu’affecte cet acte insconcient ».
Bill Donohue, le président de la Catholic League, a fait paraître hier ses commentaires :
« La Catholique League condamne sans réserve le meurtre du tueur en série, le Dr. George Tiller. Comme je viens de le déclarer ce soir sur CBS : “Nous devons saisir le
message que la vie exige que nous respections toute vie, y compris celle d’une personne aussi mauvaise que fut le Dr. Tiller.” Malheureusement, sa mort a déjà donné lieu à des réactions
très politiques de ses alliés.
Pour le peu que nous savons sur le suspect, Scott Roeder, (…) son profile correspond à celui d’un homme dérangé. Pourtant, certains sont déjà occupés à faire porter le blâme à d’autres.
Andrew Sullivan et le Daily Kos ont pointé du doigt Bill O’Reilly et diffusent une vidéo ancienne montrant O’Reilly dénonçant Tiller. Pire encore que
cette accusation irresponsable, l’hypocrisie de Daily Kos : surmontant l’écran de la vidéo, un bandeau publicitaire annonce la prochaine interview sur C-Span 2 de
Bill Ayers, le terroriste urbain que certains cercles d’extrême-gauche considèrent comme un héros.
D’autres besognent à rendre la culpabilité collective. Kim Gandy, présidente de la National Organization for Women, évoque “ceux qui sont derrière ce meurtre”, suggérant qu’il
s’inscrit dans un complot des pro-vie. Vicky Saporta, président de la National Abortion Federation, reproche aussi à « des individus » la mort de Tiller. De manière
semblable, le Dr. Warren Hern, un autre praticien de l’avortement tardif du Colorado, a déclaré que la mort de Tiller était la conséquence « d’un mouvement fasciste dans ce pays
».
Le nec plus ultra de cette politisation est peut-être la décision du procureur générale des États-Unis, Eric Holder, ordonnant à tous les marshals fédéraux de protéger “les
personnes et les établissements de ce type dans tout le pays”. En faisant ainsi, Holder alimente la frénésie qui a saisi l’industrie de l’avortement, pour qui ce qui est arrivé à
Tiller est l’œuvre de la communauté pro-vie. Nous allons suivre de très près les développements de cette affaire ».
La culture de mort ne va évidemment pas se gêner pour instrumentaliser le meurtre de Tiller dans son combat contre le mouvement pro vie américain…
[1] Mgr Joseph F. Naumann, archevêque de Kansas City, les évêques Ronald M. Gimore (Dodge City), Paul S. Coakley (Salina), Michael O. Jeckels (Wichita).