La Maison Blanche vient de rendre public les grandes lignes du déplacement international d’Obama en juillet prochain pour une huitaine de jours. Au programme : la Russie, l’Italie
(du 8 au 10) pour le sommet du G8 et le Ghana. Mais aucune mention d’une visite au Vatican… alors qu’il est d’usage que lors d’un passage à Rome – et Obama devrait demeurer à
l’ambassade des États-Unis durant son séjour en Italie –, le chef de l’exécutif américain rende visite au Souverain Pontife. Le P. Ciro Benedettini, directeur adjoint du Bureau
de Presse du Vatican, vient d’indiquer au correspondant du National Catholic Register, que le Saint Siège était toujours dans « l’attente » d’un « premier
contact » de l’administration américaine pour commencer les préparatifs d’une rencontre. Un porte-parole de la Maison Blanche a précisé qu’en l’état actuel « on ne peut pas entrer
dans le détail de qui [Obama] va rencontrer ni des endroits particuliers qu’il visitera ». Le « principal motif » de la venue en Italie d’Obama étant le sommet du G8,
le porte-parole « imagine que plus on s’approchera de la date et plus on aura de détails ».
J’opine pour une rencontre probable, même si l’administration Obama n’a toujours pas désigné officiellement son ambassadeur au Saint Siège, dont le poste est vacant depuis le 20 janvier.
J’ai déjà dit sur ce blogue qu’un certain nombre de candidats (sans doute trois) avaient été proposés par la Maison Blanche, mais qu’ils auraient été vraisemblablement récusés par le
Vatican pour être des personnalités trop ouvertement pro avortement. L’absence d’un ambassadeur et la désinvolture dans la préparation de cette rencontre Obama/Benoît XVI de la part
de la Maison Blanche, pourrait indiquer que pour l’administration Obama le Saint Siège n’est pas une toute première priorité. Il est vrai qu’Obama, dans sa guerre
contre l’épiscopat américain, sait être soutenu par un nombre suffisant de pseudo catholiques pour ne pas avoir besoin d’aller chercher toutes affaires cessantes des consolations auprès de
Benoît XVI (à supposer que ce dernier soit disposé à lui en procurer…).