Selon Massimo Franco, chroniqueur au Corriere della Sera, “vaticaniste” et auteur d’un récent ouvrage sur les relations diplomatiques entre les États-Unis et le Saint Siège
[1], l’administration Obama s’est vu opposée trois non possumus aux candidats proposés au Vatican pour pourvoir au poste d’Ambassadeur des États-Unis près le Siège Apostolique,
laissé vacant
par la démission, le 19 janvier dernier, veille de l’entrée en
fonction d’Obama, de Mary Ann Glendon nommée par George W. Bush. La
raison en serait, selon ce spécialiste, qu’aucun d’entre eux n’aurait un profile pro vie suffisant. Il sera très difficile à la nouvelle administration américaine de trouver un candidat
“politique” catholique ayant ce profile au sein du Parti Démocrate ou des grands mécènes de la campagne présidentielle. L’affaire présenterait une certaine urgence pour Obama, qui
semblerait souhaiter que le poste soit pourvu avant le sommet du G8 qui se tiendra en juillet prochain en Italie et qui pourrait offrir la possibilité technique pour Barack Obama d’une visite protocolaire à Benoît
XVI.
Les relations diplomatiques entre Washington et le Saint Siège n’ont été formellement établies, par échange d’ambassadeurs, qu’il y a 25 ans à l’initiative du président Ronald Reagan.
Nonobstant l’absence d’ambassadeur US, les relations diplomatiques entre le Saint Siège et Washington sont au plus bas depuis un quart de siècle en raison de la politique systématiquement opposée
à la vie et à son respect par la nouvelle administration américaine.