Si d’aventure il prenait à Mgr Williamson – un des quatre évêque de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X que Benoît XVI a relevés de la peine canonique de l’excommunication
– l’envie de se rendre aux États-Unis – avant, peut-être d’être extradé de Grande Bretagne vers l’Allemagne où le ministre de la Justice, Brigitte Zypries, voudrait qu’il comparaisse
devant les tribunaux fédéraux pour répondre de ses propos négationnistes –, il doit savoir que l’archidiocèse de Los Angeles, dont l’ordinaire est l’éminent cardinal Roger Mahony (voir
ici), lui est interdit et qu’il y est frappé d’interdit. Ainsi en a décidé
l’archevêque Mahony dans une déclaration conjointe avec Gary Greenebaum, administrateur pour les États-Unis du département des affaires interreligieuses de l’American Jewish
Committee, et Seth Brysk, administrateur délégué pour Los Angeles de la même institution. C’est l’Associated Press qui l’annonce dans une dépêche du 3 mars et cela sera
imprimé après-demain noir sur blanc dans The Tidings, le journal de l’archidiocèse (mais c’est déjà disponible sur Internet). Voici la traduction du 7ème § de cette déclaration :
« Dans l’archidiocèse de Los Angeles, il est, par la présente, interdit à Williamson [sic ! point de Most Reverend ou de Bishop] de franchir le seuil d’une
quelconque église, école ou autre établissement catholiques, tant que lui et son groupe [qu’ont à voir les autres évêques et prêtres de la FSSPX avec cela ?] n’auront pas
totalement et explicitement adhéré aux instructions du Vatican relatives à l’Holocauste. Plus tard dans l’année, moi, cardinal Mahony, je me rendrai en Israël pour présenter mes respects aux
victimes juives de l’Holocauste au Mémorial Yad Vashem à Jérusalem » (on espère que le commentaire offensant pour la mémoire de Pie XII aura été enlevé d’ici là).
Nonobstant ce que je pense par ailleurs de la sottise et de la malfaisance des propos tenus publiquement par l’évêque Williamson, je m’interroge sur la valeur juridique d’une telle
décision de l’ordinaire du lieu, si exorbitante du droit canonique, et qui plus est dans un archidiocèse où les politiciens “catholiques” fanatiquement pro-avortement se présentent régulièrement
à la Table de Communion sans même l’esquisse d’un froncement de sourcil de l’éminent cardinal… Tout autre commentaire me semble superflu et je prie les visiteurs de ce blogue de bien vouloir
s’abstenir – et ils comprendront pourquoi – d’y apposer les leurs.
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