Le premier “évêque” épiscopalien ouvertement gay (et pratiquant : il s’est “pacsé” voici peu), Gene Robinson, du “diocèse” du New Hampshire (NH), aurait, selon l’Associated
Press (29 octobre), « prêché une retraite confidentielle voici quelques années à des prêtres catholiques gays ». Selon le quotidien The Laconia Daily Sun (NH),
Gene Robinson aurait fait cette confidence lors d’une session de « Questions et Réponses » après la projection à Gilford (NH), le 25 octobre, d’un reportage qui lui est consacré. Selon Robinson,
il y avait 75 prêtres catholiques réunis dans un lieu qu’il n’a pas voulu indiquer, mais situé hors de la Nouvelle Angleterre, tout en précisant que ces prêtres s’étaient rassemblés secrètement –
on les comprend ! – sans en avertir leurs évêques diocésains ou leurs supérieurs provinciaux.
Si cet “évêque” fantaisiste n’éculubre pas, reste à savoir si les prêtres en question sont toujours catholiques à l’heure qu’il est. Leur “retraite” (où ils sont allés écouter le diable) était peut-être leur façon à eux de dire adieu à l’Eglise Catholique et à leur foi chrétienne.
Ca doit être une gymnastique mentale assez épuisante de se prétendre chrétien d’une part et d’assumer d’autre part un comportement en contradiction avec la Parole de Dieu, la tradition de l’Eglise et le Magistère des Papes.
Une gymnastique qui a un autre nom : la duplicité (autrement dit le mensonge).
Les Pères de l’Eglise sont sans ambigüité :
Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas l’adultère, tu ne te livreras pas à l’homosexualité, à la prostitution, au vol, à la magie, à la sorcellerie. (La Didachê 2 : 2)
6. « Tu ne mangeras pas de lièvre. » Qu’est-ce à dire ? Tu ne corrompras pas les enfants et tu n’imiteras pas ceux qui ont de telles pratiques. Le lièvre chaque année acquiert un anus de plus. Son âge se mesure à ses orifices. 7. « Tu ne mangeras pas de l’hyène » : tu ne seras pas adultère, ni séducteur et tu n’imiteras pas de telles gens. (Lettre de Barnabé 10 : 6-7)
[…] l’action illégitime est la seule honteuse ; car il n’y a de honteux que le vice et les actions qu’il fait commettre. J’appelle donc avec raison discours honteux ceux qu’on se plaît à tenir sur des actions vicieuses, tels que l’adultère, l’amour des garçons ou sur tout autre sujet de même nature. (Clément d’Alexandrie, Le Pédagogue 6)
Oh, si placés sur cet imposant mirador, vous pouviez regarder dans les lieux secrets –si vous pouviez ouvrir les portes fermées des chambres à coucher et remémorer leurs sombres récréations à la perception du regard –vous verriez que même voir est un crime ; vous verriez des gens abrutis par la fureur du vice démentir ce qu’ils ont fait, et déjà s’empresser de récidiver – des hommes se précipitant avec des désirs frénétiques sur des hommes, faisant des choses qui n’offrent aucun avantage même à ceux qui les font. (Cyprien de Carthage, Lettres 1 : 9)
Ayant proscrit tout mariage illégitime, et toute pratique indécente, et l’union des femmes avec les femmes et des hommes avec les hommes, il [Dieu] ajoute : « Ne vous rendez impurs par aucune de ces pratiques : c’est par elles que sont rendues impures les nations que je chasse devant vous. Le pays est devenu impur, j’ai sanctionné sa faute et le pays a dû vomir ses habitants ». [Lév. 18:24-25] (Eusèbe de Césarée, La Préparation évangélique 4 : 10)
Celui qui est coupable d’indécence avec des hommes sera sous la discipline pour le même temps que les adultères (Basile de Césarée, Lettres 217 : 62)
Les amours contre nature étaient communs, et un de leurs philosophes a porté une loi par laquelle il défendait aux esclaves ces sortes d’amours et de se frotter d’huile, réservant cela comme un privilège honorable aux hommes libres. Aussi le faisaient-ils au grand jour dans leurs maisons. Si on examine tout ce qui les concerne, on trouvera qu’ils ont insulté à la nature elle-même et que personne n’y mettait obstacle. […] De leur côté, les Sodomites n’ont péri que pour avoir outragé la nature par de brutales amours. (Jean Chrysostome Homélie sur l’Epître à Tite 5 : 4)
Aussi bien les “méfaits contre nature” sont-ils partout et toujours exécrables et passibles de châtiment, ceux des Sodomites par exemple. Quand bien même tous les peuples les commettraient, ils tomberaient sous le coup de la même inculpation au regard de la Loi divine qui n’a pas fait les hommes pour qu’ils s’utilisent ainsi : c’est en effet violer le contrat d’alliance qui doit nous unir à Dieu que de souiller cette nature, dont il est l’auteur, par la perversion du désir. (Augustin d’Hippone, Confessions 3 : 8 : 15)