Le cardinal Paul Josef Cordes, président du Conseil pontifical Cor Unum, qui anime toutes les actions caritatives de l’Église dans le monde, arrive aujourd’hui aux États-Unis.
Invité par la conférence épiscopale, il participera à sa session d’automne qui se déroulera cette année du 10 au 13 novembre à Baltimore. Ce n’est pas ce que je pourrais qualifier de “visite de
courtoisie” et même si l’on peut attendre de ce haut personnage de la Curie toute l’onctuosité qui est de mise à Rome, ce qu’il entend accomplir auprès des évêques, c’est une “remise d’équerre”
des institutions caritatives de l’Église aux États-Unis. De quoi s’agit-il ? Essentiellement, d’inciter les évêques américains à “reprendre la main”, c’est-à-dire le contrôle des organisations de
charité catholiques comme Catholic Charities USA, Catholic Relief Services ou la Catholic Campaign for Human Development qui ont manifesté, ces dernières années, une tendance
marquée à y échapper. Dans un communiqué du 31 octobre, le cardinal Cordes rappelait que l’évêque « est, en vérité, le responsable suprême de l’action caritative » dans son
diocèse, c’est-à-dire le “patron”, et que les institutions caritatives ne peuvent se réduire à la philanthropie mais doivent toujours et d’abord manifester leur identité catholique en offrant la
plus grande preuve de charité qui soit : annoncer l’Évangile.
Le scandale survenu en juin dernier lorsque l’antenne de Virginie de Catholic Charities facilita un avortement de complaisance, et qui plus est au profit d’une mineure, est présent dans
les mémoires et assurément dans celle du cardinal. Comme l’est aussi l’invraisemblable soutien financier pendant tant d’années de la Catholic Campaign for Human Development (CCHD) –
assez proche à cet égard du CCFD français – à l’organisation gauchiste Association of Community Organizations for Reform Now (ACORN) qui depuis près de quarante ans promeut
l’avortement et le programme gay et donc, en partie, avec les quêtes dominicales (7,3 millions de $ depuis 1999) pour le CCHD. Devant ce nouveau scandale, le CCHD a fait marche
arrière en juin dernier et a cessé de financer ACORN. Cette dernière organisation, dont Barack Hussein Obama fut administrateur délégué d’une filiale en 1992, a aussi pour objet de
faire inscrire sur les listes électorales les citoyens qui ont négligé de le faire, dans le sens que l’on peut imaginer et dans un climat de fraudes à l’inscription incroyable… (plusieurs
salariés d’ACORN sont en prison et de nombreuses affaires sont en cours devant des tribunaux de plusieurs États) Particulièrement “intéressé” par les “services” particuliers
qu’ACORN est supposé lui rendre, Obama lui a fait virer 800 000 $ pour poursuivre la chasse aux électeurs non inscrits ! Mais tout cela m’éloigne du sujet principal sur lequel je
compte bien revenir.