L’Église d’Angleterre et la Communion anglicane (à laquelle appartient l’Église épiscopalienne des États-Unis) traversent une crise sans précédent. Je ne puis en donner le détail ici mais je vous
renvoie volontiers aux longs développements que j’en ai donnés sur le blogue de L’Homme Nouveau ici et ici. Comment recevoir dans la pleine communion de l’Église catholique des épiscopaliens, autrement dit des anglicans à la mode
américaine, tout en respectant, autant que faire se peut, leur sensibilité propre et certains trésors de leurs traditions liturgiques ? C’est la question à laquelle Rome a répondu dès 1980 en
édictant une « disposition pastorale » (Pastoral Provision) visant à faciliter la pleine communion demandée par deux groupes
épiscopaliens – The American Church Union et The Society of the Holy Cross – qui s’était séparés de l’Église épiscopalienne des États-Unis quand cette dernière avait résolu, en
1976, d’accorder l’ordination sacerdotale aux femmes. Cette « disposition pastorale » a permis l’érection de sept paroisses personnelles pour les épiscopaliens, placées sous la juridiction des
évêques catholiques territoriaux aux Texas, dans le Massachusetts et en Pennsylvanie. Un archevêque américan – aujourd’hui John J. Myers, archevêque de Newark, New Jersey – veille sur ces
communautés en qualité de Délégué ecclésiastique, une fonction qui est accordée par la Congrégation pour le doctrine de la Foi.
Du 10 au 12 juillet, s’est tenue à San Antonio (Texas) la conférence annuelle de l’Anglican Use Society, qui représente toutes les paroisses
catholiques bénéficiant de cette « disposition pastorale ». Elle a pour objet de débattre des problèmes rencontrés et de définir des perspectives.
Dans son discours devant cette association, le 11 juillet, Mgr John J. Myers a prononcé des paroles très encourageantes et notamment – encore qu’indirectement – pour
l’Anglican Church in America membre de la Traditional Anglican Communion (400 000
membres dans le monde) qui demande la pleine communion à Rome – : « De très grands pas ont été accomplis au cours des deux années écoulées pour améliorer la mécanique de la disposition
pastorale. Nous travaillons à étendre le mandat de la disposition pastorale pour agréger le clergé et les fidèles des “communautés anglicanes de la continuité”. Nous nous efforçons d’accroître la
prise de conscience de notre apostolat chez les chrétiens anglicans qui désirent la réconciliation avec le Saint Siège. Nous avons été émerveillés du fait que plusieurs évêques épiscopaliens sont
entrés dans la pleine communion de l’Église catholique et nous continuons à recevoir des demandes de prêtres et de laïcs relatives à la disposition pastorale ».
L’Église américaine semble décidément mieux disposée à recevoir ces frères anglicans que l’Église d’Angleterre et du Pays de Galles…
Quoi qu’il en soit, on ne va pas pleurer ni craindre un schisme, étant donné que le schisme il a déjà eu lieu depuis plusieurs siècles.
Il me semble que c’est excellent au contraire qu’ils se disputent entre eux. Cela permet à certains de retourner au bercail.
Ou suis-je religieusement incorrect ??