tenu à Washington les jeudi 17 et vendredi 18 avril, en plein voyage apostolique de Benoît XVI aux États-Unis.
Cette jeune association nationale de laïcs catholiques a été fondée en 2004 pour répondre à l’appel de Jean-Paul II d’une nouvelle évangélisation. Elle est dirigée par un conseil
d’administration de cinq membres, tous Républicains et très engagés dans les activités du GOP, où se distingue la stature de (David) Austin Ruse [2], vice président.
Cette cinquième édition, particulièrement suivie (plus de 2 000 participants !), a été marquée par la présence du président George W. Bush : c’était la quatrième fois qu’il s’y
manifestait.
Son discours s’articula autour de quatre thèmes : Benoît XVI, la défense de la vie, le rôle des catholiques dans la société américaine et le système scolaire catholique. Si vous le
souhaitez, vous retrouverez l’intégralité de l’allocution présidentielle sur le site de CNPB. Mais je souhaite me contenter de rapporter les propos du président américain sur le Saint
Père. Les voici :
« Ce n’est pas tous les jours que vous bénéficiez de la présence du chauffeur de salle du Saint Père ! […] Cette semaine a été une semaine de grande joie. Ce fut un moment de grande
joie pour les catholiques – et cette semaine ne fut pas non plus si mauvaise pour les méthodistes ! [3]. La joyeuse excitation était palpable. Les rues était pleines de gens tout excités
à l’idée que le Saint Père était là. Et ce fut un très grand honneur que de recevoir cet homme bon aux États-Unis. Pour ceux qui étaient sur la pelouse du Sud [de la Maison Blanche]
– ou qui ont suivi en direct cette cérémonie – ce fut, chose incroyable, ce fut tout simplement un moment exceptionnel. Et ce fut aussi un moment exceptionnel que de recevoir le Saint
Père dans le Bureau ovale. C’est un humble serviteur de Dieu. C’est un brillant professeur. C’est une âme ardente et généreuse. Il montre du courage dans la défense des vérités fondamentales.
Sa Sainteté croit que la liberté est un don que Dieu donne à chaque homme, à chaque femme, à chaque enfant sur cette terre. Il sait que toute personne possède une valeur, ou mieux, pour utiliser
des propres mots : “chacun de nous est voulu, chacun de nous est aimé [et] chacun de nous est nécessaire”. Le Saint Père croit fermement qu’à celui à qui il a été beaucoup donné ont doit attendre
qu’il donne beaucoup : il est un messager de l’appel de Dieu à aimer notre prochain comme nous voudrions être aimés nous-mêmes ».
Je vous offre ces remarques. Libre à vous de les croire sincères ou non. Mais serait-il imaginable dans notre vieille Europe, d’entendre un président, un souverain ou un premier ministre tenir de
pareils propos sur le successeur de Pierre ? J’en doute. Et puis, je ne me contente pas de vous offrir ces propos à lire : je vous offre de les écouter et de les voir prononcés…
[1] www.catholicprayerbreakfast.com
[2] Un très intéressant article, « Vade retro, ONU », a été consacré par Armelle Signargout dans
L’Homme Nouveau (n° 1419, 12 avril 2008), à cet intellectuel, peu connu en France, passé du gauchisme au conservatisme, et du méthodisme au catholicisme… (www.hommenouveau.fr).
[3] George W. Bush est lui-même méthodiste… L’attitude du président envers le Saint Père a relancé la rumeur que Bush pourrait passer au catholicisme après la fin de son mandat…
Pour Austin Ruse, Bush est le deuxième président catholique des États-Unis – le premier, nominalement, fut John F. Kennedy. Rick Santorum, catholique et ancien
sénateur, va lui encore plus loin : Bush est le premier président catholique des États-Unis…
Tès surprenant en effet!
Bush n’a plus rien à gagner, puisque’il est la fin de son second mandat, donc, on ne peut le taxer d’électoralisme….
Ces déclarations, sincères ou non, me le rende plus sympathique!
Si vraiment il se converti nous allons finir par croire que dans le monde anglo-saxon, il suffit de faire l’expérience du pouvoir au plus haut degré pour se convertir au catholicise???
Etrange, très étrange…