Mgr Edward K. Braxton (photo)
ne flanchera pas. L’évêque de Belleville (Illinois), diocèse qui couvre le sud
de l’État, et est frontalier avec le Missouri et le Kentucky, a décidé de ne pas revenir sur sa décision prise en octobre dernier de ne pas permettre qu’un théologien, qui ne saurait passer pour
un parangon d’orthodoxie, vienne prononcer une conférence prévue pour le 20 avril prochain au Newman Catholic Student Center
de la Southern Illinois University Carbondale. Le Newman Catholic Student Center est en effet financé par le diocèse de Belleville, et l’évêque « ne souhaite
pas que des institutions ou organisations catholiques invitent dans le diocèse des orateurs qui ont écrit des articles ou donné des conférences qui s’opposent, nient, rejettent, sapent ou mettent
en question l’enseignement authentique du magistère de l’Église catholique ». L’orateur, en l’occurrence, n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Luke Timothy Johnson
(photo). Ce nom ne dira sans doute pas grand chose
à mes lecteurs, mais cet universitaire, né en 1943, professeur de théologie et d’exégèse, est
l’auteur d’une œuvre prolifique très apprécié des cathos de gauche américains. Cette très brillante intelligence ne
professe plus, depuis longtemps, l’orthodoxie catholique : il est pour la contraception, pour l’ordination des femmes (y compris à l’épiscopat), et très dialectiquement gay
friendly – je ne traduis pas, chacun comprendra – comme en témoigne son article « Homosexuality & the Church » dans Commonweal (15 juin
2007), le bimensuel “catholique” new-yorkais d’une franche hétérodoxie. Il faut dire que l’homme qui fut moine bénédictin en 1963 puis ordonné prêtre – jusqu’à ce qu’il soit réduit à l’état laïc
en 1972 – est aujourd’hui marié, père d’un enfant et beau-père de six autres que son épouse avait eus d’une précédente union… Voici donc un théologien qui met en pratique ses idées. On admettra
sa cohérence sans pour autant tolérer son hétérodoxie. L’évêque Braxton était donc tout à fait fondé à prendre la décision qui s’imposait mais qui lui vaut d’être violemment
attaqué par l’intelligentsia progressiste. Le quotidien Belleville News-Democrat lui a consacré, dimanche 24 février, un article critique titré : « La décision de Braxton d’interdire un
orateur c’est de la censure ». Nous sommes assez habitués en France à ce type de rhétorique de gauche pour comprendre à qui nous avons affaire dans le cas qui m’occupe aujourd’hui…
Une anecdote pour finir. J’ai rencontré Mgr Edward Braxton en août 2000 à St. Louis (Missouri), dont il était alors évêque auxiliaire de cet archidiocèse, lors d’un dîner de
gala. Et ce ne fut pas une mince surprise pour le catholique français habitué à notre “grisaille” ambiante, de voir arriver cet Afro-Américain de grande taille, habillé d’une soutane filetée de
violet et revêtu d’un ferraiolo de même couleur… La discussion fut des plus agréable.
ne flanchera pas. L’évêque de Belleville (Illinois), diocèse qui couvre le sud
de l’État, et est frontalier avec le Missouri et le Kentucky, a décidé de ne pas revenir sur sa décision prise en octobre dernier de ne pas permettre qu’un théologien, qui ne saurait passer pour
un parangon d’orthodoxie, vienne prononcer une conférence prévue pour le 20 avril prochain au Newman Catholic Student Center
de la Southern Illinois University Carbondale. Le Newman Catholic Student Center est en effet financé par le diocèse de Belleville, et l’évêque « ne souhaite
pas que des institutions ou organisations catholiques invitent dans le diocèse des orateurs qui ont écrit des articles ou donné des conférences qui s’opposent, nient, rejettent, sapent ou mettent
en question l’enseignement authentique du magistère de l’Église catholique ». L’orateur, en l’occurrence, n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Luke Timothy Johnson
(photo). Ce nom ne dira sans doute pas grand chose
à mes lecteurs, mais cet universitaire, né en 1943, professeur de théologie et d’exégèse, est
l’auteur d’une œuvre prolifique très apprécié des cathos de gauche américains. Cette très brillante intelligence ne
professe plus, depuis longtemps, l’orthodoxie catholique : il est pour la contraception, pour l’ordination des femmes (y compris à l’épiscopat), et très dialectiquement gay
friendly – je ne traduis pas, chacun comprendra – comme en témoigne son article « Homosexuality & the Church » dans Commonweal (15 juin
2007), le bimensuel “catholique” new-yorkais d’une franche hétérodoxie. Il faut dire que l’homme qui fut moine bénédictin en 1963 puis ordonné prêtre – jusqu’à ce qu’il soit réduit à l’état laïc
en 1972 – est aujourd’hui marié, père d’un enfant et beau-père de six autres que son épouse avait eus d’une précédente union… Voici donc un théologien qui met en pratique ses idées. On admettra
sa cohérence sans pour autant tolérer son hétérodoxie. L’évêque Braxton était donc tout à fait fondé à prendre la décision qui s’imposait mais qui lui vaut d’être violemment
attaqué par l’intelligentsia progressiste. Le quotidien Belleville News-Democrat lui a consacré, dimanche 24 février, un article critique titré : « La décision de Braxton d’interdire un
orateur c’est de la censure ». Nous sommes assez habitués en France à ce type de rhétorique de gauche pour comprendre à qui nous avons affaire dans le cas qui m’occupe aujourd’hui…
Une anecdote pour finir. J’ai rencontré Mgr Edward Braxton en août 2000 à St. Louis (Missouri), dont il était alors évêque auxiliaire de cet archidiocèse, lors d’un dîner de
gala. Et ce ne fut pas une mince surprise pour le catholique français habitué à notre “grisaille” ambiante, de voir arriver cet Afro-Américain de grande taille, habillé d’une soutane filetée de
violet et revêtu d’un ferraiolo de même couleur… La discussion fut des plus agréable.
Bravo et Merci à Mgr. Braxton pour sa fermeté.
Bravo à tous les Rey, Cattenoz, Centène, Le Gall évêque aux armées et Braxton qui ne sont pas des chiens muets !!! Et surtout qui sont scrupuleusement fidèles à Pierre.
Il me semble qu’on a vu pire à Notre-Dame il y a quelques années.