C’est tous les ans la même chose : dans la période de l’Avent, les vandales s’en donnent à cœur joie en saccageant les crèches amoureusement installées par des particuliers et des églises dans
des lieux privés ou publics. La Catholic League nous en donne, ce 22 décembre, une première liste :
– à Sandusky (Ohio), une effigie de l’Enfant-Jésus, vieille de cinquante ans – ce qui aux États-Unis est presque une “antiquité”… – a été volée dans la crèche installée dans un parc du centre
ville ; on l’a retrouvée quelques jours plus tard pendue à un ventilateur de plafond dans l’appartement du voleur ;
– un pasteur protestant de Loma Linda (Californie) a été roué de coups par des inconnus et abandonné en piteux état alors qu’il installait la crèche devant son temple ;
– l’effigie de la Vierge Marie a été dérobée dans une crèche installée dans le jardin d’une maison [1] à Colorado Springs (Colorado) ;
– dans le comté d’Orange (Californie) une crèche située sur le bord du “drive through” [2] d’une église a été entièrement détruite par des vandales [voyez la photo : il ne
r
este en effet plus grand-chose…] ;
– une crèche de Norwood (Massachusetts) a été vandalisée deux fois en deux semaines ;
– une crèche “drive through” érigée par une église protestante à Stone Mountain (Georgie) a été détruite ;
– à Waggaman (Louisiane), un homme de 38 ans, accompagné de deux garçons, a couvert de détritus les crèches de cinq maisons ;
– ce sont les effigies de toute la Sainte Famille qui ont été dérobées dans la crèche du jardin d’une maison à New Albany (Indiana) ;
– la crèche située devant une église protestante à Christoval (Texas) a été maculée de peinture rouge ;
– des effigies de l’Enfant-Jésus ont été volées dans des crèches à Memphis (Tennessee), Littlestown (Pennsylvanie), Valrico (Californie), Akron (Ohio), Chattanooga (Tennessee), Andover (New
York), Sumter (Caroline du Sud), St. Charles (Illinois), Moberly (Missouri), Lehighton (Pennsylvanie), Bismarck (Dakota du Nord), Omaha (Nebraska) ; Paw Paw (Michigan), North Richland Hills
(Texas), Eureka Springs (Arkansas), Philadelphie (Pennsylvanie), etc.
[1] C’est un usage constant aux États-Unis que d’exprimer ses convictions religieuses ou politiques sur le gazon du jardin situé devant sa maison. Tous ceux qui se
sont rendu aux États-Unis ont pu le constater. Si votre voisin d’en face n’est pas, par exemple, de votre opinion politique, il ne se gênera pas pour apposer sur son propre gazon une pancarte
vantant l’opinion politique contraire. Mais c’est, dans tous les d’États, un délit que d’aller arracher un panonceau politique (ou religieux) qui ne vous plaît pas sur le gazon du voisin, un
délit dont on peut se faire rendre justice devant le juge au double titre de la violation de propriété et de l’atteinte à la liberté d’opinion et de son expression. D’où la “sainte colère” de la
Catholic League puisque tous les cas évoqués relèvent d’une installation de crèches en plein-air et non pas d’une crèche chez soi ou dans son église.
[2] Difficile à traduire en français : service à l’auto ou au volant comme traduisent les Québécois ? Cela n’explique pas grand-chose pour les Français. Drive-in et
drive-through (ou drive-thru) signifient à peu près la même chose dans les cas d’un cinéma de plein-air où l’on peut regarder un film sans sortir de sa voiture, ou de ces
“restaurants” où l’on peut commander à un guichet tout en restant assis dans son véhicule. C’est, dans le cas qui nous occupe, une piste privée pour automobile qui passe, par exemple, devant une
église, n’ayant pas d’emprise sur le domaine public, comme lorsque vous allez faire le plein d’essence dans une station-service.
Quand les français afficherons leurs opinions religieuses ou politiques sur leurs gazons?