Quand on s’intéresse et au catholicisme aux États-Unis et à la « forme extraordinaire » du rite romain, les sites américains qu’il ne faut pas manquer de visiter ne
manquent pas… Ce qui manque, ordinairement, c’est le temps de les “éplucher” systématiquement. Il y en a plusieurs que je conserve dans les “favoris” dont celui – que je vous recommande – du P.
John Zuhlsdorf (www.wdtprs.com/blog).
Dans son blogue d’aujourd’hui, le P. Zuhlsdorf donne un coup de chapeau –
ou plutôt
soulève sa barrette, comme il l’écrit souvent avec humour – a un article paru ce jour dans le quotidien Akron Beacon Journal de l’Ohio. Cet article de Colette M. Jenkins
a pour titre « Church resumes regular Masses in Latin » (L’Église reprend la célébration régulière des Messes en latin [c’est-à-dire dans la forme extraordinaire]), et raconte ce qui se passe en
matière de liturgie traditionnelle dans la paroisse de St. Mary à Akron.
On peut y lire le paragraphe suivant qui vaut à la journaliste un triple « WOW » (en capitales sur son blogue) du P. Zuhlsdorf. Le voici d’abord en langue anglaise :
« Pope Benedict’s directive, released July 7 in a four-page apostolic letter titled “Summorum Pontificum,” states that the Tridentine Mass of 1962 is to be made available in parishes where “a
group of faithful attached to the previous liturgical tradition exists stably.” ».
La traduction à présent :
« L’instruction du Pape Benoît [XVI], publié le 7 juillet dans une lettre apostolique de quatre pages intitulée “Summorum Pontificum”, stipule que la Messe tridentine de 1962 doit être rendue
disponible dans les paroisses où « un groupe de fidèle attaché à la tradition liturgique antérieure existe de manière stable ». Commentaire du P.
Zuhlsdorf : « WOW WOW WOW ! Ce reporter a emporté du travail à la maison ! Remarquez qu’il n’est pas parlé de “groupe stable” ? Bien vu ! ».
Le P. Zuhlsdorf a bien raison de souligner de nouveau ce point de grande importance, et voici pourquoi.
Si l’on reprend le texte original en latin de Summorum Pontificum, le seul qui soit officiel et qui n’a d’ailleurs fait l’objet d’aucune traduction en aucune langue vernaculaire sur le
site du Saint-Siège, on lit à l’article 5 § 1 du motu proprio : « In paroeciis, ubi coetus fidelium traditioni liturgicae antecedenti adhaerentium continenter exsistit, (…) ».
Or la traduction “reçue”, celle qui fut diffusée par la Conférence épiscopale lors de la conférence du presse du cardinal Ricard le 7 juillet, écrit : « Dans les paroisses où
il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, (…) ». Cette traduction est fautive. Je l’ai démontré dans mon article « Un groupe “stable” de fidèles ?
» paru dans le dossier consacré à Summorum Pontificum dans L’Homme Nouveau (n° 1403, daté du 1er septembre 2007). Le « groupe stable », ressassé par tous les évêques,
tous les commentateurs, tous les journaux est une pure invention et n’existe pas dans le texte : l’adverbe « continenter » ne pouvant évidemment se rapporter qu’au verbe conjugué «
existit » et en aucune façon au substantif « coetus ». La bonne traduction pourrait donc être : « Dans les paroisses où existe, de façon stable, un groupe de fidèles attachés à la
tradition liturgique antérieure, (…) », ce qui est, grosso modo, l’interprétation que donne cette journaliste inconnue d’Akron, plus fidèle à l’original latin que nos évêques qui
semblent avoir perdu le leur…
manquent pas… Ce qui manque, ordinairement, c’est le temps de les “éplucher” systématiquement. Il y en a plusieurs que je conserve dans les “favoris” dont celui – que je vous recommande – du P.
John Zuhlsdorf (www.wdtprs.com/blog).
Dans son blogue d’aujourd’hui, le P. Zuhlsdorf donne un coup de chapeau –
ou plutôt
soulève sa barrette, comme il l’écrit souvent avec humour – a un article paru ce jour dans le quotidien Akron Beacon Journal de l’Ohio. Cet article de Colette M. Jenkins
a pour titre « Church resumes regular Masses in Latin » (L’Église reprend la célébration régulière des Messes en latin [c’est-à-dire dans la forme extraordinaire]), et raconte ce qui se passe en
matière de liturgie traditionnelle dans la paroisse de St. Mary à Akron.
On peut y lire le paragraphe suivant qui vaut à la journaliste un triple « WOW » (en capitales sur son blogue) du P. Zuhlsdorf. Le voici d’abord en langue anglaise :
« Pope Benedict’s directive, released July 7 in a four-page apostolic letter titled “Summorum Pontificum,” states that the Tridentine Mass of 1962 is to be made available in parishes where “a
group of faithful attached to the previous liturgical tradition exists stably.” ».
La traduction à présent :
« L’instruction du Pape Benoît [XVI], publié le 7 juillet dans une lettre apostolique de quatre pages intitulée “Summorum Pontificum”, stipule que la Messe tridentine de 1962 doit être rendue
disponible dans les paroisses où « un groupe de fidèle attaché à la tradition liturgique antérieure existe de manière stable ». Commentaire du P.
Zuhlsdorf : « WOW WOW WOW ! Ce reporter a emporté du travail à la maison ! Remarquez qu’il n’est pas parlé de “groupe stable” ? Bien vu ! ».
Le P. Zuhlsdorf a bien raison de souligner de nouveau ce point de grande importance, et voici pourquoi.
Si l’on reprend le texte original en latin de Summorum Pontificum, le seul qui soit officiel et qui n’a d’ailleurs fait l’objet d’aucune traduction en aucune langue vernaculaire sur le
site du Saint-Siège, on lit à l’article 5 § 1 du motu proprio : « In paroeciis, ubi coetus fidelium traditioni liturgicae antecedenti adhaerentium continenter exsistit, (…) ».
Or la traduction “reçue”, celle qui fut diffusée par la Conférence épiscopale lors de la conférence du presse du cardinal Ricard le 7 juillet, écrit : « Dans les paroisses où
il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, (…) ». Cette traduction est fautive. Je l’ai démontré dans mon article « Un groupe “stable” de fidèles ?
» paru dans le dossier consacré à Summorum Pontificum dans L’Homme Nouveau (n° 1403, daté du 1er septembre 2007). Le « groupe stable », ressassé par tous les évêques,
tous les commentateurs, tous les journaux est une pure invention et n’existe pas dans le texte : l’adverbe « continenter » ne pouvant évidemment se rapporter qu’au verbe conjugué «
existit » et en aucune façon au substantif « coetus ». La bonne traduction pourrait donc être : « Dans les paroisses où existe, de façon stable, un groupe de fidèles attachés à la
tradition liturgique antérieure, (…) », ce qui est, grosso modo, l’interprétation que donne cette journaliste inconnue d’Akron, plus fidèle à l’original latin que nos évêques qui
semblent avoir perdu le leur…