Le diocèse d’Arlington (Virginie) organise chaque lundi soir une rencontre entre de jeunes adultes et un
conférencier, mais dans une ambiance plutôt décontractée puisque l’évènement se déroule dans un… pub irlandais, à Alexandria (4 ou 5 kms au sud d’Arlington). C’est pourquoi ces soirées sont
familièrement nommées les ToT, Theology on Tap : la théologie à la tirette à
bière…
L’atmosphère est donc conviviale, mais les sujets traités sérieux. Le 24 novembre au soir, c’est Mgr Paul Loverde, évêque d’Arlington, qui était venu entretenir son jeune auditoire du
danger du FOCA dont j’ai déjà parlé notamment ici.
Bien qu’il n’y aie pas dans le diocèse d’Arlington d’hôpital catholique sur lequel la juridiction canonique de l’ordinaire pourrait s’appliquer – cas des 573 hôpitaux catholiques aux États-Unis
–, Mgr Loverde estime que si le FOCA devenait une loi fédérale, l’Église catholique serait en droit de ne pas en tenir compte et qu’un hôpital catholique aurait l’obligation de
refuser d’y pratiquer des avortements même sous la menace de poursuites pénales, de suspension de toute subvention publique et de fermeture administrative. Mais si la force publique intervenait,
quelle devrait être l’attitude de l’évêque ? Mgr Loverde répond sur un ton assez familier : « Moi, je leur dirais : mon œil ! pas question de fermer l’hôpital. Vous voulez m’arrêter ?
Ne vous gênez pas. Vous voulez me traîner dehors ? Ne vous gênez pas. Je ne fermerai pas cet hôpital et vous, vous pouvez aller vous faire voir ailleurs ».
Courageux l’évêque d’Arlington ! Espérons que la détermination affirmée massivement par les évêques américains saura faire réfléchir à deux fois les promoteurs de l’abominable
FOCA.