présidente de The Institute for Media Education, experte auprès du FBI et du ministère américain de l’éducation, s’est consacrée, depuis les années 1960, à
dénoncer la malfaisance du “sexologue” Alfred Kinsey (1894-1956). Les “travaux” pseudo scientifiques de Kinsey ont abouti au tsunami de dévergondage sexuel dont
souffre l’Occident depuis plus d’un demi-siècle, et dont l’actualité nous apporte, chaque jour, d’écœurantes illustrations. Dans un entretien qu’elle a accordé le 12 août au California
Catholic Daily (www.calcatholic.com) et qui a paru le 20 de ce mois, Judith Reisman incite les catholiques à contre-attaquer
judiciairement contre tous ces “sexperts”, comme elle les appelle, dont les opinions et les pseudo-traitements ont été pris pour argent comptant par trop d’évêques américains, avec les
résultats qu’on sait : le scandale des prêtres “pédophiles”, la perte de crédibilité de l’Église, la ruine financière de plusieurs diocèses et des indemnités qui approchent des 2,5 milliards de
dollars ! Les “sexperts” qui ont commis des abus de confiance contre l’Église doivent être aussi tenus pour responsables du scandale et rendre des comptes à la justice.
Voici l’entretien traduit par mes soins.
« Un certain nombre de prêtres catholiques, qui ont fini par être condamnés pour abus sexuels, furent d’anciens patients de centres de thérapie sexuelle. C’est quoi le problème ?
« L’éduction sexuelle » a toujours été fondée sur le modèle de Kinsey. La Mecque du champ d’application du kinseyanisme fut l’Institute for the Advanced Study on Human
Sexuality (IASHS) de San Francisco. Le canon “éducatif” de l’IASHS reflétait les fraudes créées par Kinsey, un défenseur de la
pédophilie.
Les recherches de Kinsey ont fini par être utilisées pour abolir les lois prohibant la pornographie et la déviance sexuelle dans les cinquante États d’Amérique. Personne ne
s’est donc avisé que Kinsey était un fumiste ?
Plusieurs universitaires de haut niveau et de grande réputation, comme Abraham Maslow, ont dénoncé les travaux de Kinsey comme étant de mauvaise qualité et non
scientifiques. Warren Weaver, lui-même, un scientifique de premier plan qui travaillait pour la Rockefeller Foundation qui finançait Kinsey, le
savait et avait averti que les statistiques de Kinsey étaient à deux balles. Mais on ne tint pas compte de l’avis de Weaver.
Y a-t-il des preuves d’escroquerie contre l’Église catholique ?
Susan Brinkman donne beaucoup de détails dans son livre The Kinsey Corruption [1]. Un certain nombre de hauts responsables catholiques ont recruté des éducateurs en
sexualité qui enseignaient les valeurs kinseyennes. Ce type de recrutement a pareillement été retenu pour un certain nombre de psychologue chargés d’évaluer des aspirants séminaristes : la
plupart d’entre eux ont été recalés au motif qu’ils étaient déclarés trop sexuellement “orthodoxes” ou non “tolérants” en matière d’homosexualité. Des évêques ont envoyé des prêtres pédophiles se
faire traiter chez des thérapeutes qui considéraient que la pédophilie était une “orientation” sexuelle.
Quels experts et quels centres de soins ?
La clinique John Hoplkins et le St. Luke Institute [dans le Maryland] sont deux centres thérapeutiques kinseyniens. L’abbé Rossetti a repris le
St. Luke Institute après que son fondateur, Michael Peterson, prêtre et homosexuel pratiquant, fut mort du SIDA. Parmi leurs infâmes patients pédérastes se
trouvaient l’abbé Rudy Kos de Dallas et l’abbé John Geoghan de Boston.
Les deux experts-clé étaient le Dr Fred Berlin et son mentor le feu Dr John Money de la clinique John Hopkins. Pourtant, Money
prétendait que ses interventions en vue de changer le comportement sexuel, et qui ne marchaient pas, étaient des succès complets. C’est lui qui à créé la notion qu’il n’y a rien de génétique dans
la femme ou dans l’homme : ce n’est que la culture, disait-il, qui détermine le sexe de chacun [2].
Money raconta aussi au Journal of Paedophilia qu’une relation sexuelle entre des hommes et de jeunes garçons étaient tout à fait saines. Il milita pour abolir le
principe d’âge de consentement. Son protégé [3] et successeur, Fred Berlin, refusa de dénoncer à la police ses patients en cours de traitement bien qu’ils continuaient
d’être activement des pédophiles et des pédérastes délinquants.
Vous souhaitez que l’Église porte plainte contre ces cliniques où des prêtres et des psychologues ont été formés. Connaît-on des précédents légaux ?
Tout à fait, les fautes professionnelles en matière médicale sont une possiblité qui me vient immédiatement à l’esprit. Ces “sexperts” se présentaient eux-mêmes comme des autorités ; les évêques
et les directeurs des vocations les écoutaient et suivaient généralement leurs directives. Et pourtant, la plupart de ces “sexperts” avait bâti leurs thérapies sur les recherches frauduleuses de
Kinsey et de ses disciples.
Des laïcs catholiques ordinaires peuvent-il chercher à obtenir des dommages et intérêts par exemple en intentant une action judiciaire ?
J’ai parlé à plusieurs avocats qui m’ont confirmé que les laïcs catholiques étaient fondés à chercher à obtenir de tels dommages et intérêts. De même que “l’Église”, les laïcs sont légalement en
état d’obtenir une réparation financière en réparation de tort, pour perte de confiance et de bonne intelligence religieuses, ou d’autres plaintes comme l’escroquerie et les dommages causés par
de faux experts en matière sexuelle. »
[1] Que j’ai traduit en français avec Claude Mahy, et préfacé, sous le titre Kinsey le corrupteur, et que les Éditions de L’Homme Nouveau
ont eu le courage de publier en 2005. C’est un travail fondamental et le seul – toujours – disponible en français sur l’escroquerie intellectuelle et scientifique du “kinseyanisme” (www.hommenouveau.fr). L’ouvrage est enrichi d’une autobiographie de Judith Reisman qui ne figurait pas dans l’édition originale américaine.
[2] Ce qu’on nomme aujourd’hui la théorie du “genre” (du gender en anglais).
[3] En français dans le texte. Comprenne qui voudra…
A mon avis ce n’est pas une bonne idée étant donné le nombre d’évêques et prêtres (idiots ou vicieux) qui ont collaboré.
Il eut fallu le faire immédiatement, à l’époque. Les Ecritures, la Tradition, tout montrait que Kinsey & C° étaient dans l’erreur. Certains ecclésiastiques ont refusé de le reconnaître. Comment, après des décennies, pourrait-on se retourner contre les pervers ?
Par contre, il n’est jamais trop tard pour prêcher à nouveau la morale, montrer les conséquences des déviances et ne plus pécher soi-même.
En France, aucune paroisse n’a évoqué le cas Jeanne-Marie et le non-lieu accordé aux complices de l’assassin ("avec panache" a écrit Le Figaro). Par conséquent nous voyons que le sexuellement correct est toujours bien accepté par les religieusement corrects.
Ce n’est pas aux auteurs de ces théories malfaisantes auxquelles il faut s’attaquer mais continuer de dénoncer l’utilisation scandaleuses par des médecins dits "sexologues" ou par de futurs éducateurs ou instits dans l’éducation nationale comme cela a été fait dans l’ouvrage cité !
Petite précision : J’aurai dû écrire "qu’actuellement ce n’est plus aux auteurs des théories malfaisantes (cela a été fait courageusement dans l’ouvrage cité) rmais à l’utilisation toujours vivaces de leurs "thérapies" ignobles dont se servent médecins, éducateurs" etc…