Je ne ferai pas à mes lecteurs l’offense de leur présenter George Weigel, ce théologien catholique américain mondialement connu pour sa biographie
de Jean-Paul II : Entrez dans l’Espérance. Né en 1951 à Baltimore (Maryland), il vit et enseigne à Seattle (Washington).
Catholic Exchange a publié hier [1] une fort intéressante étude de George Weigel intitulée « The Coming Crisis in Episcopal Demographics ».
Après avoir rappelé que le diocèse de Birmingham (Alabama) n’avait plus d’évêque depuis le 10 mai 2005 (plus de deux ans…), que celui de Little Rock (qui couvre tout l’Arkansas) n’en avait pas
depuis plus d’un an, qu’après également plus d’un an celui de
Pittsburgh (Pennsylvanie) venait enfin d’être pourvu [2],
Weigel s’interroge sur la sérieuse crise “d’absence” de l’autorité épiscopale aux États-Unis.
Elle est en effet grave et préoccupante : « Il y a, écrit Weigel, 222 mois à courir entre ce présent mois de juillet et décembre 2025. Au cours de cette période 165 évêques
diocésains et 52 évêques auxiliaires aux États-Unis, auront atteint l’âge de 75 ans, prescrit par le
Code de droit canonique pour la démission. Cela laisse entendre qu’entre le 4 juillet de cette année et Noël 2025 , 217 évêques devront être remplacés. Ce qui représente beaucoup d’évêques
». En outre, ajoute-t-il, « les choses sont en fait plus compliquées, car ce simple calcul ne tient pas compte des évêques qui seront nommés de leur diocèse à un autre, des évêques qui
pourraient décéder avant l’âge de 75 ans, de ceux qui pourraient présenter leur démission (ou que l’on pourrait “démissionner”). Il ne tient pas davantage compte du besoin en évêques pour les
nouveaux évêchés qui devront être créés, car la population catholique des États-Unis va s’accroître des 65 millions actuels à sans doute 100 millions en 2025 ».
La « sclérose interne », écrit Weigel, de la cooptation des évêques aux États-Unis pose un grave problème stratégique dans une période particulièrement difficile qui,
suite au scandale des abus sexuels né en 2002, continue d’amoindrir la crédibilité épiscopale.
Weigel regrette que la nomination des évêques ne fasse l’objet d’aucune concertation du “bas clergé” et encore moins des catholiques engagés. Je ne le suivrai peut-être pas sur
cette voie, tout en reconnaissant, avec lui, qu’il y a là un énorme défi pour le moyen terme, que Rome et les forces vives du catholicisme américain vont devoir relever et rapidement…
de Jean-Paul II : Entrez dans l’Espérance. Né en 1951 à Baltimore (Maryland), il vit et enseigne à Seattle (Washington).
Catholic Exchange a publié hier [1] une fort intéressante étude de George Weigel intitulée « The Coming Crisis in Episcopal Demographics ».
Après avoir rappelé que le diocèse de Birmingham (Alabama) n’avait plus d’évêque depuis le 10 mai 2005 (plus de deux ans…), que celui de Little Rock (qui couvre tout l’Arkansas) n’en avait pas
depuis plus d’un an, qu’après également plus d’un an celui de
Pittsburgh (Pennsylvanie) venait enfin d’être pourvu [2],
Weigel s’interroge sur la sérieuse crise “d’absence” de l’autorité épiscopale aux États-Unis.
Elle est en effet grave et préoccupante : « Il y a, écrit Weigel, 222 mois à courir entre ce présent mois de juillet et décembre 2025. Au cours de cette période 165 évêques
diocésains et 52 évêques auxiliaires aux États-Unis, auront atteint l’âge de 75 ans, prescrit par le
Code de droit canonique pour la démission. Cela laisse entendre qu’entre le 4 juillet de cette année et Noël 2025 , 217 évêques devront être remplacés. Ce qui représente beaucoup d’évêques
». En outre, ajoute-t-il, « les choses sont en fait plus compliquées, car ce simple calcul ne tient pas compte des évêques qui seront nommés de leur diocèse à un autre, des évêques qui
pourraient décéder avant l’âge de 75 ans, de ceux qui pourraient présenter leur démission (ou que l’on pourrait “démissionner”). Il ne tient pas davantage compte du besoin en évêques pour les
nouveaux évêchés qui devront être créés, car la population catholique des États-Unis va s’accroître des 65 millions actuels à sans doute 100 millions en 2025 ».
La « sclérose interne », écrit Weigel, de la cooptation des évêques aux États-Unis pose un grave problème stratégique dans une période particulièrement difficile qui,
suite au scandale des abus sexuels né en 2002, continue d’amoindrir la crédibilité épiscopale.
Weigel regrette que la nomination des évêques ne fasse l’objet d’aucune concertation du “bas clergé” et encore moins des catholiques engagés. Je ne le suivrai peut-être pas sur
cette voie, tout en reconnaissant, avec lui, qu’il y a là un énorme défi pour le moyen terme, que Rome et les forces vives du catholicisme américain vont devoir relever et rapidement…
[1] www.catholicexchange.com/node/63807
[2] Voyez mon article “scoop” du 18 juillet, http://americatho.over-blog.com/article-11381298.html.