Les médias américains ont abondamment commenté, depuis que le scandale a éclaté en 2002, les abus sexuels d’une partie du clergé catholique américains sur des
mineurs. Les études les plus précises signalent 4 000 prêtres ou diacres impliqués dans ces méfaits depuis 1950, et environ 11 000 cas d’abus sexuels sur mineurs. C’est beaucoup, c’est
trop, c’est beaucoup trop, cela va sans dire. Mais ce que la presse ne commente pour ainsi dire jamais ce sont les affaires d’abus sexuels sur des mineurs commis par des enseignants dans le
système d’éducation publique aux États-Unis !
Le Dr Charol Shakeshaft, une universitaire qui enseigne à la Hofstra University (Hempstead, New York), est spécialiste de cette question, et son rapport rédigé
en 2004 à la demande du US Department of Education (ministère fédéral de l’éducation) démontrait qu’entre 6 et 10 % des élèves de l’enseignement public avaient été au moins
une fois victimes d’un abus sexuel de la part d’un membre du corps enseignant. Elle estimait qu’au cours de la seule décade 1991-2000, au moins 290 000 élèves avaient été victimes d’abus
sexuels de la part des professeurs, c’est-à-dire 100 fois plus de cas que ceux reprochés à des prêtres sur plus d’un demi siècle, et avec, selon moi, une “couverture” médiatique un million de
fois moindre…
Or le législateur de l’État du Delaware (Sénat et Chambre des députés) vient d’approuver, le 19 juin, une proposition qui abolit le délai de prescription de deux ans pour les abus sexuels sur les
mineurs… sauf pour les enseignants du secteur public !
Avec son talent habituel, Bill Donohue, président de la Catholic League a dénoncé le 20 juin ce système de “deux poids, deux mesures” :
« Le degré de corruption de la Chambre des députés du Delaware ne peut être comparé qu’à l’indignation sélective de ses législateurs pour ce qui est des viols d’enfants. Les législateurs
sont complètement et sans exception vendus aux syndicats d’enseignants du public. Les enseignants peuvent tripoter qui bon leur semble. Ils peuvent violer des petits enfants. Et désormais les
voilà protégés cer il sera encore plus difficile de les poursuivre (…) Cette saleté de procédé avait été tenté l’an passé au Colorado. Trois propositions de loi avaient été présentées qui ne
s’appliquaient qu’aux établissement privés mais en exhonéraient les établissements publics. Grâce à la pression de l’opinion publique, l’affaire rata. Quand une [nouvelle] proposition de loi
mettant sur un pied d’égalité le privé et le public fut présentée, un des députés vendu aux syndicats d’enseignants du public, prétendit que l’Église catholique bluffait [en demandant une
égalité de traitement avec le public] et que jamais les évêques ne soutiendraient cette proposition de loi. Il avait tord. » En effet, les évêques du Colorado, Mgr Charles
Chaput, archevêque de Denver, en tête, soutinrent cette proposition de loi « Bien que ce ne soit pas une loi idéale, personne ne pourra contester qu’elle soit équitable »,
déclara-t-il en mai 2006.
Donohue poursuit : « Si une loi décrétait que les enseignants catholiques étaient exhonérés de ses effets destinés à les poursuivre plus facilement dans les affaires
d’abus sexuels sur des enfants, on entendrait des cris et des hurlements sans précédents ni équivalents. Mais quand ce sont les enseignants du public qui obtiennent ce feu vert, alors tout va
pour le mieux dans les entrailles du législateur ».
mineurs. Les études les plus précises signalent 4 000 prêtres ou diacres impliqués dans ces méfaits depuis 1950, et environ 11 000 cas d’abus sexuels sur mineurs. C’est beaucoup, c’est
trop, c’est beaucoup trop, cela va sans dire. Mais ce que la presse ne commente pour ainsi dire jamais ce sont les affaires d’abus sexuels sur des mineurs commis par des enseignants dans le
système d’éducation publique aux États-Unis !
Le Dr Charol Shakeshaft, une universitaire qui enseigne à la Hofstra University (Hempstead, New York), est spécialiste de cette question, et son rapport rédigé
en 2004 à la demande du US Department of Education (ministère fédéral de l’éducation) démontrait qu’entre 6 et 10 % des élèves de l’enseignement public avaient été au moins
une fois victimes d’un abus sexuel de la part d’un membre du corps enseignant. Elle estimait qu’au cours de la seule décade 1991-2000, au moins 290 000 élèves avaient été victimes d’abus
sexuels de la part des professeurs, c’est-à-dire 100 fois plus de cas que ceux reprochés à des prêtres sur plus d’un demi siècle, et avec, selon moi, une “couverture” médiatique un million de
fois moindre…
Or le législateur de l’État du Delaware (Sénat et Chambre des députés) vient d’approuver, le 19 juin, une proposition qui abolit le délai de prescription de deux ans pour les abus sexuels sur les
mineurs… sauf pour les enseignants du secteur public !
Avec son talent habituel, Bill Donohue, président de la Catholic League a dénoncé le 20 juin ce système de “deux poids, deux mesures” :
« Le degré de corruption de la Chambre des députés du Delaware ne peut être comparé qu’à l’indignation sélective de ses législateurs pour ce qui est des viols d’enfants. Les législateurs
sont complètement et sans exception vendus aux syndicats d’enseignants du public. Les enseignants peuvent tripoter qui bon leur semble. Ils peuvent violer des petits enfants. Et désormais les
voilà protégés cer il sera encore plus difficile de les poursuivre (…) Cette saleté de procédé avait été tenté l’an passé au Colorado. Trois propositions de loi avaient été présentées qui ne
s’appliquaient qu’aux établissement privés mais en exhonéraient les établissements publics. Grâce à la pression de l’opinion publique, l’affaire rata. Quand une [nouvelle] proposition de loi
mettant sur un pied d’égalité le privé et le public fut présentée, un des députés vendu aux syndicats d’enseignants du public, prétendit que l’Église catholique bluffait [en demandant une
égalité de traitement avec le public] et que jamais les évêques ne soutiendraient cette proposition de loi. Il avait tord. » En effet, les évêques du Colorado, Mgr Charles
Chaput, archevêque de Denver, en tête, soutinrent cette proposition de loi « Bien que ce ne soit pas une loi idéale, personne ne pourra contester qu’elle soit équitable »,
déclara-t-il en mai 2006.
Donohue poursuit : « Si une loi décrétait que les enseignants catholiques étaient exhonérés de ses effets destinés à les poursuivre plus facilement dans les affaires
d’abus sexuels sur des enfants, on entendrait des cris et des hurlements sans précédents ni équivalents. Mais quand ce sont les enseignants du public qui obtiennent ce feu vert, alors tout va
pour le mieux dans les entrailles du législateur ».