« L’ancien sénateur de New York, Daniel Patrick Moynihan, qui soutint l’arrêt Roe contre Wade légalisant l’avortement [aux États-Unis], qualifia un jour l’avortement par naissance partielle « d’infanticide ». L’ancien maire de New York, Ed Koch, fit de même. Aujourd’hui, la Cour suprême des États-Unis vient de déclarer illégal l’assassinat des êtres humains innocents nés à 80 %. Les avorteurs peuvent désormais utiliser leurs ciseaux pour faire des découpages de papier au lieu de découper en morceaux la tête d’un enfant.
En 1995, Ron Fitzsimmons, qui était alors directeur exécutif de la National Coalition of Abortion Providers [1], passant sur une chaîne nationale de télévision déclara qu’il « avait menti effrontément » n’étant venu là que « pour dégoiser la ligne du parti » sur le tout petit nombre d’avortements par naissance partielle. Depuis, nous avons appris que des milliers de cas d’infanticides survenaient tous les ans, faisant des États-Unis la seule nation du monde civilisé à permettre ce procédé barbare. Jusqu’à aujourd’hui.
On s’attend à ce que les bigots anti-catholiques pêtent les plombs devant le fait que les cinq juges qui ont opiné contre l’infanticide sont des catholiques. Souvenez-vous que quand Samuel Alito fut proposé [à la Cour suprême par le président George W. Bush], la féministe Eleanor Smeal mit en garde, avec un ton qui ne présageait rien de bon, que s’il était nommé « la majorité de la Cour serait composée de catholiques, ce qui aurait pour conséquence de sous-représenter les autres religions, pour ne rien dire des sans-religion ». Dahlia Lithwick, de la NPR [2] estima que « les gens discutent beaucoup, vraiment beaucoup, du fait qu’Alito serait le cinquième membre catholique de la Cour suprême si il y était confirmé ». Et quand John Roberts fut proposé, avant Alito, son catholicisme fut matraqué par les bigots à un tel point que la Catholic League consacra toute une section de son 2005 Annual Report on Anti-Catholicism à tous les commentaires haineux dont il fut l’objet [3].
Bien sûr être catholique n’est pas un brevet de pro-Vie. Prenez en considération les si résolus catholiques que sont Cuomo [4], Giuliani, Pataki, Kennedy, Kerry, Pelosi, Leahy, Durbin, Dodd…
NB : la Catholic League avait déposé un amicus brief [5] devant la Cour suprême dans cette affaire, et était représentée par The Thomas More Law Center [6] ».
[1] Association nationale des prestataires en avortement…
[2] National Public Radio, le réseau public (étatique) de radio aux États-Unis, colonisé par la gauche.
[3] http://www.catholicleague.org/2005report/rippingroberts2005.html
[4] Évidemment, tous ceux dont les noms suivent ne sont que des “catholiques” d’apparence tant leurs déclarations et actions sur les questions de bioéthique les placent en opposition à l’enseignement du Magistère et donc hors de l’Église. Voici de quels personnages il s’agit : Mario Cuomo, démocrate, né en 1932, gouverneur de l’État de New York de 1983 à 1995 ; Rudolph (Rudy) Giuliani, républicain, né en 1944, maire de New York de 1994 à 2001, candidat à l’investiture du Parti républicain pour les présidentielles de 2008 ; George Pataki, républicain, né en 1945, gouverneur de l’État de New York de 1995 à 2006 ; Edward (Ted) Kennedy, démocrate, né en 1932, sénateur du Massachusetts depuis 1962 ; John Kerry, démocrate, né en 1943, sénateur du Massachusetts depuis 1985, candidat battu du Parti démocrate aux présidentielles des 2004 ; Nancy D’Alesandro Pelosi, démocrate, né en 1940, président de la Chambre des députés (Speaker of the United States House of Representatives) depuis le 4 janvier 2007 ; Patrick Leahy, démocrate, né en 1940, sénateur du Vermont depuis 1975 ; Richard Durbin, démocrate, né en 1944, sénateur de l’Illinois depuis 1997 ; Christopher Dodd, démocrate, né en 1944, séanteur du Connecticut depuis 1981.
[5] Il s’agit d’un document qui, dans une procédure judiciaire, est fourni à la Cour par une partie intéress&
eacute;e mais qui n’est pas directement partie prenante de l’affaire.
[6] http://www.thomasmore.org