Mgr Le Vert, évêque de Quimper et Léon, et Mgr Ricard, cardinal-archevêque de Bordeaux, répondent aux questions de Ouest-France sur la cérémonie du Grand-Pardon qui a lieu en Bretagne :
Monseigneur Le Vert : J’ai invité Mgr Ricard car c’est un ami de longue date. Nous revenons de Madrid où avaient lieu les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) et je sais qu’il aime la Bretagne. J’ai toujours envie qu’il y ait quelqu’un de qualité pour présider le pardon et, quand je lui ai demandé, il y a un an, s’il était d’accord pour venir au Folgoët, il a répondu « oui » sans hésiter.
Mgr Ricard : J’ai déjà eu l’occasion de présider le pardon de Sainte-Anne-d’Auray et de venir en Bretagne à plusieurs reprises, c’est vrai. Je suis très heureux de venir me retremper dans la foi du peuple breton et de découvrir ce pardon qui continue d’attirer de nombreux fidèles. […] J’ai pu assister, samedi, à la messe en breton. Je suis venu en catimini et je peux dire que je suis surpris de constater la foi du peuple breton. Le Finistère confirme, comme c’est le cas de la Bretagne, qu’il est un département où existent encore une pratique et une présence chrétienne plus fortes qu’ailleurs. C’est quelque chose qui me fortifie dans ma foi.
Mgr Le Vert, à l’instar de celui du Folgoët, les pardons sont parfois assimilés à du folklore. Qu’en est-il ?
Je ne rabaisserai pas le motif de la visite du pardon par les gens à du folklore ! Il y a certes des personnes qui viennent ici sans être pratiquant, pour voir de beaux costumes et des bannières mais le pardon du Folgoët, comme les autres, ce n’est pas du folklore, c’est plus que cela. Beaucoup sont des gens qui croient et qui viennent par foi. Au Folgoët, il y a quelque chose qui se passe.