Les blasons et devises des trois nouveaux évêques sont particulièrement intéressants.
La devise choisie par l’évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, Mgr Jean-Luc Hudsyn, est « ut cognoscant te » (« Pour qu’ils vous connaissent », citation de saint Jean : 17, 3).
Dans le blason, mon attention est particulièrement attirée par la croix-colombe. On reconnaît, dit catho.be, « la croix de Taizé, colombe de la paix. Ce symbole rend hommage à l’oeuvre du Frère Roger Schutz, fondateur de la communauté oecuménique de Taizé ».
J’avoue ne pas comprendre. La situation ecclésiale de Taizé m’a toujours semblé ambiguë. C’est une communauté qui se veut oecuménique, mais ne se rattache à aucune confession: elle n’est pas interconfessionnelle (comprenant des membres de différentes confessions), mais supraconfressionnelle (refusant a priori de se situer dans telle ou telle confession et prétendant se placer au-delà de leurs divergences dogmatiques).
Baptisé et élévé dans le calvinisme, le frère Roger n’a jamais fait profession de foi catholique. Lors de la polémique qui a entouré sa communion aux funérailles de Jean-Paul II, certains ont prétendu qu’il serait devenu catholique. Le fait a été démenti officiellement par son successeur : en réponse à ce débat, le Frère Alois fit une mise au point dans laquelle il décrivit le cheminement du fondateur comme
« une démarche qui n’a pas de précédent depuis la Réforme : entrer en ‘communion’ avec l’Église catholique sans une ‘conversion’ impliquant une rupture avec ses origines ».
Ce langage alambiqué tente d’accréditer la quadrature du cercle.
Quand je dis que Taizé se veut radicalement supraconfessionnelle, cela signifie qu’elle prétend se situer au-dessus des divergences dogmatiques, les dépasser. Ce qui est évidemment impossible. Une personne peut être en recherche, et il ne faut évidemment pas éteindre la mèche qui fume, mais quand quelqu’un fonde sa vie entière sur un système qui consiste à marier l’eau et le feu, l’hérésie et la foi révélée, il n’est pas possible d’y voir une profession de celle-ci. A vrai dire, si le frère Roger était devenu vraiment catholique, il aurait dû rompre avec Taizé. Dans l’optique de cette dernière, une conversion au vrai sens du terme est impossible, puisque l’idée sur laquelle tout Taizé est fondée consiste à se mettre dans une ambiguïté radicale, au nom de ce prétendu « dépassement » des divergences dogmatiques. Le frère Roger lui-même l’avait bien exprimé en ces termes :
« J’ai trouvé ma propre identité de chrétien en réconciliant en moi-même la foi de mes origines avec le mystère de la foi catholique, sans rupture de communion avec quiconque. »
Ce langage cotonneux, qui prétend concilier l’inconciliable (« Est, est. Non, non »), est évidemment tout sauf une profession de foi catholique.
Puisque la devise de Mgr Hudsyn est « ut cognoscant te», comment connaître Dieu si ce n’est par la foi ? Comment le connaître quand la foi est sapée par le flou doctrinal érigé en système ? Par ailleurs, ces mots de saint Jean s’intègrent dans le passage suivant : « Haec est autem vita aeterna, ut cognoscant te solum verum Deum et quem misisti, Jesum Christum » (la vie éternelle, c’est qu’ils vous connaissent, vous, le seul vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ) . Jésus-Christ a fondé une Eglise, dont les dogmes sont indispensables pour obtenir le salut, cette vie éternelle dont parle saint Jean. Quelle connaissance de Dieu, quelle vie éternelle Mgr Hudsyn pense-t-il donc proposer à ses ouailles en donnant en exemple une communauté qui détruit à la racine l’acte de foi, lequel est une adhésion aux vérités révélées par Dieu à travers son unique Eglise ?
(A suivre)
Sur les photos de l’ordination, nous pouvons voir que seul l’Evêque du milieu a quelques connaissances liturgiques :
– il porte le cordon vert des Evêques requis lors des célébrations liturgiques
– son aube est décorée
– il porte une soutane violette (bien visible lors de la prostration au niveau des pieds, et lors de l’imposition de l’huile sur le front)
– sa crosse est la seule qui ressemble à une crosse : partie complètement arrondie en haut et pointe en bas (les 2 autres n’ont pas de pointe en bas)
Je viens d’entendre Mgr Léonard s’exprimer ce soir sur KTO à propos de l’Eglise belge : “La grande chance de l’Eglise en Belgique, depuis les années ’60 ou ’70, disait-il, c’est qu’elle a aujourd’hui une position plus humble, plus modeste.” Je souscris, figurez-vous, entièrement à cette déclaration et partage l’avis qu’il s’agit bien d’une “chance” pour que l’Evangile soit annoncé comme il doit l’être…
Où l’abbé Lobet confirme que le misérabilisme sert de prétexte à la démission de certains clercs.
Je ne crois pas que l’humilité soit du misérabilisme. L’Eglise catholique chez nous comme dans d’autres pays européens n’a plus la position institutionnelle prépondérante qu’elle occupait encore il y a cinquante ans et qui lui a en effet permis d’assurer dans la société un certain type de présence. Mais la société belge, comme d’autres, est devenue multiculturelle et multicultuelle – c’est un fait, et les faits sont têtus! L’Eglise doit apprendre à vivre dans une place plus modeste, un lieu où elle aura sans aucun doute moins de pouvoir ou d’influence (politique, par exemple) : en quoi est-ce une démission de penser, comme l’archevêque de Malines-Bruxelles, que ce lieu plus modeste est probablement aussi plus évangélique? Plus conforme à l’attitude du Christ lui-même? N’est-ce pas cette “humilité de Dieu” (Varillon) que nous allons précisément célébrer durant la Semaine Sainte?
L’Eglise de Belgique au bout de l’ère Suenens-Danneels-Léonard : Lamentabile sane exitu!
Pour moi, Taizé ne se situe pas sur le plan du dogme, mais sur les plans de la spiritualité et de la fraternité. En ce sens, il n’est pas catholique ou orthodoxe ou protestant. Il est chrétien.
Dieu sait combien j’apprécie Mgr. Léonard, mais il ne faut quand même pas confondre humilité, modestie et décombres.
On peut être modeste et humble tout en étant digne. Pour tirer vers le bas, ne vous inquiétez pas, il y aura toujours quelqu’un.
Que gagne t-on à faire dans le médiocre ? De toute manière, maintenant il faut appuyer sur la pédale du milieu, car faire plus humble, plus modeste et plus effacé que ça c’est difficile.
Pourquoi l’abbé Lobet ne va t-il pas pied nus, avec des vêtements en guenille pour faire encore plus vrai ?
Laissez-moi rire.
Facile de dire “Avec les pauvres contre la pauvreté” quand on est pas pauvre sois-même. C’est de l’hypocrisie. Je préfère l’honnêteté des gens qui aiment les fastes liturgiques, que les airs de faux pauvres, de faux humbles et de ceux qui se gargarisent pour ne pas avoir mal !
“Mais la société belge, comme d’autres, est devenue multiculturelle et multicultuelle”.
Multiculturelle ? Bin merci ! J’imagine que c’est aux musulmans que vous pensez (la présence des autres nationalités n’apportant pas de nouvelle Culture en Europe centrale) . Multicultuelle ? A qui pensez-vous aux bouddhistes ? Aux animistes ? Non, vous pensez une fois de plus aux fidèles de Mahomet.
Il faudrait aussi savoir si l’Église a le dépôt de la Révélation, si nous avons un Dieu parmi d’autres, Si le Christ est Fils de Dieu et consubstantiel à son Père ou non.
Vous iriez vivre dans les beaux quartiers de Bruxelles d’où les belges se retirent ?
Facile d’analyser une situation depuis son petit presbytère, non ?
Souvenez-vous: là où il n’y a pas le Christ, il y a le contraire du Christ.
Philipe, ne vous fatiguez pas. L’abbe Lobet est de ces clercs qui demissionnent, qui laissent l’Eglise tomber en quenouille sous couleur d’ouverture au monde et autres fadaises et qui viennent ensuite vous dire, la larme a l’oeil, que ce n’est plus comme avant et qu’il faut s’en accomoder. En langage de marine, ca s’appelle des naufrageurs.
Mon souci n’est pas de “faire vrai”, mais d’être aussi vrai que possible. On peut, individuellement et communautairement, vivre dans la modestie et la pauvreté. Mais le problème est plus profond : c’est une théologie qui nous oppose ici, au sens véritable et étymologique de ce terme, un “discours sur Dieu”. Je crois que le sommet de la Révélation chrétienne se trouve dans l’hymne de Ph 2, 6-11 : le Christ, “de condition divine”, “s’est vidé lui-même”, et de là, et seulement de là, vient sa gloire (“c’est pourquoi Dieu l’a exalté, etc.”). Je ne sache pas en christianisme de gloire hors la croix, et l’Eglise en Belgique, qui fut glorieuse souvent “à la manière du monde”, doit sans aucun doute passer par cette purification de la kénose, du vide de soi, qui est la voie de Révélation du Christ lui-même pour manifester la divinité de Dieu.
Les rebondissements récents de l’ “affaire Vangheluwe”, je les lis dans cette même perspective : qu’un ex-évêque puisse se moquer du monde et laisser croire qu’il est “au-dessus de ça”, c’est proprement intolérable et contribue à casser cette image impériale de l’Eglise qu’elle a contribué à forger et qui fait aujourd’hui la ruine dont vous vous plaignez! L’Eglise en Belgique ne retrouvera du crédit qu’en renonçant une fois pour toutes à l’arrogance, en tous domaines (en particulier celui de la sexualité, domaine dans lequel le moins qu’on
puisse dire est qu’elle ne s’est guère illustrée brillamment dans ses périodes fastueuses!) Hors cette renonciation à l’arrogance, hors cette “kénose” qui est la voie évangélique par excellence, il n’y a plus de place pour elle dans la société belge. Plus aucune…
Est-ce donc cela que vous voulez?
Merci, Philippe. Je suis entièrement d’accord avec vous et aime votre manière de recentrer le problème.
Quelques points :
– une fois de plus, je constate qu’il n’y a pas d’argumentation véritable dans les propos de certains sur ce blog et que, trop souvent, l’a priori non critiqué, l’invective quand ce n’est pas l’injure y tiennent lieu de pensée. Pour rappel, je ne connais ni ne suis connu personnellement d’aucun de ceux qui m’incriminent ici;
– ceux-ci, d’ailleurs, ne sont pas prêtres (à ma connaissance), et ne savent pas ce que c’est que d’assurer au quotidien le ministère pastoral dans des communautés catholiques aujourd’hui en Belgique. Ils donnent des conseils, ils dénoncent, mais je voudrais bien les voir à l’oeuvre, un jour…
– j’ai quelquefois cru que ce blog pouvait être un lieu de débat serein entre personnes de sensibilités ecclésiales diverses et, pour ma part, je renoncerai toujours à l’agressivité. Mais en lisant certaines réactions, souvent, je déchante : on n’a guère l’occasion d’argumenter vraiment, on reste dans les positions de principe;
– le constat de la multiculturalité est-il (qui sait?) lui aussi une “position de principe”? Sincèrement, je pense que non et que c’est, précisément, un constat, du reste qualifié comme tel par l’un de vous, qui me demande d’aller habiter à Bruxelles dans un lieu métissé. Je n’y habite pas, évidemment (je réside dans ma paroisse, fig
urez-vous), mais l’une de mes nièces y habite, à Schaerbeek, dans une maison où ma soeur avant elle habitait, et que je connais donc depuis plus de quarante ans, un lieu qui a changé, peuplé aujourd’hui à plus de 80% de musulmans en effet. La femme de ménage de ma nièce est une Turque musulmane, dont le fils (seconde génération) est devenu ingénieur civil : bel exemple d’intégration. La convivialité est généralement très sereine… Tout cela pour dire que le multiculuralisme est un fait, qu’on le veuille ou non, et que le problème ne consiste pas à l’accepter ou à le refuser, mais à le faire réussir. Le christianisme doit là-dedans jouer un rôle de premier plan, sa théologie le lui permet, par sa capacité d’ouverture;
– une dernière question : pourquoi êtes-vous tellement aigris, amers, frustrés, cyniques, éructants? Quelles blessures trimbalez-vous donc avec vous pour dire ce que vous dites ou vouloir ce que vous voulez, dans vos écrits fantasmatiques (si du moins c’est cela que vous voulez?) Vraiment, je désire accueillir toute contradiction, mais je ne vous comprends pas…
Je suis trop con, sans doute, n’est-ce pas, trop borné, trop bête? Peut-être!
Alors là l’abbé Lobet fait fort!n’a-t-il pas lu récemment le sermon sur la montagne pendant plusieurs semaines?Là ou le Christ dit je ne suis pas venu pour abolir la loi mais pour l’accomplir,la ou il est d’une radicalité Christique en dénonçant divorce et remariage!Le Christ qui pronait l’eunicité pour le royaume?L’abbé Lobet fait partie de cette génération de prètres qui sous couvert de (fausse)modestie cachent en réalité une arrogance qui font qu’il se montrent par leur déclarations plus malin que le Christ lui-mème! Ne parlons pas de Saint Paul Rom1 21:32 qui ne mérite sans doutes pas que l’on parle de lui!Pauvre Eglise en Belgique!
Mr l’abbé qui défendez la permissivité sexuelle comme étant la modestie christique,je tiens à vous rappeler que van gheluwe fait partie de cette génération(comme d’autres progressistes avec lui)ou il fallait connaitre ou inventer de nouvelles expériences corporelles!Je pense qu’en cette semaine sainte arrivante ,il serait bon de prier pour votre conversion!
L’abbe Lobet vient mettre le bazar, comme a son habitude. Il a son blog pour raconter toutes ses conneries (et il ne s’en prive pas). Alors, qu’il laisse la paix aux gens normaux qui se trouvent ici. Il n’est pas encore trop tard pour lui de prendre cette resolution de careme.
Charmant! Vous voyez que “les gens normaux” (!) ne parviennent pas à une argumentation qui sorte de la veulerie.
Ai-je défendu Vangheluwe? Il m’écoeure.
Vous prenez tout à l’envers, et la perversion est en vous, au sens étymologique de ce mot. Vous n’apportez rien à l’Eglise, rien que de la rancoeur et de la haine. Sous couvert de la réformer, vous la détruisez.
Il n’est pas possible d’avoir un dialogue avec vous, comme je crains que cela ne soit jamais possible, vraiment, avec les gens de la FSSPX ou d’autres de la même eau.
Tant pis, mais c’est vous qui le voulez comme cela…
“bel exemple d’intégration” écrivez-vous.
Sachez, M. l’abbé, qu’un musulman, fut-il convivial, n’est jamais intégré. Il est et demeurera musulman et sa mission est de vous convertir ou de vous éliminer.
Si votre petit ingénieur, entendait le coup de sifflet de ses chefs “religieux”, vous verriez combien de temps durerait encore sa convivialité.
L’islam, n’est PAS UNE RELIGION, mais un système socio-culturel !!!!
“pourquoi êtes-vous tellement aigris, amers, frustrés, cyniques, éructants?” Vous osez poser la question ? Vous voudriez qu’on se réjouisse d’une Église exsangue ?
Je crois qu’on dit en Belgique que quand on est fatigué de son nom, on le donne aux autres.
J’oublie, pour ce qui est de Vangheluwe, qu’il soit suspens a divinis, qu’on ne tourne pas autour du pot. J’espère qu’on lui a coupé les vivres à celui-là. En Belgique ça doit faire +/- 3.500 €/mois un évêque, non ?
C’est la méthode de tous ces gens! Ce fut celles des Congar, Lubac et Rahner avant lui pour polluer à jamais la pensée ecclésiale. L’Eglise et les cathos classiques sont des méchants, ils ne veulent pas de notre pensée qui, pourtant, se veut seulement une modeste et humble réflexion. L’insititution nous brime car elle est bornée. Nous dervions sans doute répondre faire notre autocritique et nous examiner, gros méchants intégros, face à la pensé contemporaine brillante du doyen d’Enghien, afin de mieux nous laisser mettre en boîte. Bien joué, M. l’abbé, vous avez bien suivi vos maîtres et connaissez leurs méthodes.
J’essaie seulement de dire ici un point de vue, je ne veux vraiment pas être “donneur de leçons” et si vous me connaissiez un peu, vous sauriez du reste que ce n’est pas mon genre! Mais je trouve que les arguments avancés sont peu nombreux : beaucoup d’invectives, de jugements téméraires, d’a priori non critiqués, etc. Comment dialoguer, alors? On vous charge tout de suite d’intentions qui ne sont pas les vôtres, on ne vous connaît même pas : tout cela n’est pas très sérieux, voyons.
Pour Monsieur Coeurderoy, j’ajoute : l’affaire Vangheluwe est pitoyable et j’en souffre comme toutes les communautés chrétiennes de Belgique. Nous attendons du Saint Siège qu’une sanction exemplaire (l’excommunication ferendae sententiae, par exemple) soit prise à l’encontre de cet évêque non seulement pédophile, mais qui minimise ses actes dans une interview complaisante et “dégueulasse” où il tente encore de se justifier. Seul le Saint Siège peut le faire et, s’il veut aider notre Eglise à garder un peu de crédit, doit le faire, vite. Du point de vue de la justice belge, en effet, les faits reconnus par l’intéressé lui-même sont prescrits : c’est pourquoi (la question a été soulevée au Parlement) le Ministre de la Justice n’a pas le droit de supprimer la pension légale de cet homme, celle d’un fontionnaire important du Royaume (d’après le Concordat dont nous vivons encore en Belgique), à savoir la somme de 2.800 euros net par mois. C’est odieux, mais c’est ainsi. Si vous pouvez aider le Saint Siège à prendre contre cet individu une sanction exemplaire, tous les Belges vous en sauront gré!
Et bien, j’espère que cette Semaine Sainte ne va pas se poursuivre sous une telle quantité d’invectives et d’accusations. Puis-je vous suggérer, plutôt que de prier pour la conversion de tel ou tel dont je ne sais pas s’il a plus ou moins besoin que moi de se convertir, de prier pour l’unité de l’Église, et la paix entre ses membres au delà de leurs différences de sensibilité?
Monsieur l’abbé,
Deux secondes de sérieux s’il-vous-plaît. Quand on a été jeté, méprisé, ridiculisé pendant près de 40 ans, vous croyez que ça ne laisse pas des traces ?
Après des années de brimades, les fidèles de la FSSPX ou d’autres de la même eau auraient besoin d’un soutient psychologique, comme on dit aujourd’hui.
Vous ne trouvez pas que vous traitez, un peu légèrement, les fidèles qui conservent les traces de blessures mal cicatrisées ?
Sait-on passer, ainsi, l’éponge sur 40 ans de brimades ?
Vous avez de la chance, vous, d’être dans le moule. Et si vous deviez mendier à la porte des prêtres traditionnels pour célébrer le nouvel Ordo ? Et si vous deviez voire les enfants de votre catéchèse obligés de faire leur profession de Foi dans le rit extraordinaire et leur faire suivre le cours de catéchisme chez un prêtre de la Tradition ? Mettez-vous un instant de l’autre côté de la barrière, s’il vous plaît !
Facile de parler d’aigrissement, n’est-ce pas ?
Vous ne pouvez pas imaginer les blessures que nous portons, ce n’est pas possible. Votre sacerdoce est là pour les panser, pour comprendre, compatir au-delà de la dureté des commentaires.
Et cette dureté apparente, n’est-elle pas, à votre avis, un SOS de détresse ? Un cris de douleurs ? Même si ceux-ci sont mal exprimés.
Non, monsieur l’abbé, ne traitez pas la situation de manière intellectuelle. Voyez-la de l’intérieur.
Mon objectif n’est pas de détruire l’Église sous prétexte de la réformer, mon objectif n’est pas de faire tort au prêtre que vous êtes. Je n’ai ni objectif, ni prétention.
Seigneur, sauvez-nous, nous périssons.
Mais, Monsieur Coeurderoy, moi je veux bien, mais comment? Que puis-je faire concrètement? Et sincèrement, je ne demande pas mieux…
Si quelques fidèles, ici, venaient me dire qu’ils souhaitent, pour leur vie spirituelle, une célébration selon le rite de Jean XXIII, bien sûr je l’accorderais. Et je le ferais, sans problème.
Mais personne ici ne me demande cela.
Et, je vous l’ai déjà dit, “mes” églises (qui ne sont pas les miennes, mais celles du Christ) sont remplies de fidèles heureux de célébrer ensemble, ce matin (à deux reprises) les Rameaux et la Passion (au total, près d’un millier, ce matin). Vous pouvez comprendre que mes préoccupations premières sont de faire vivre du Christ ces personnes-là, ces chrétiens de tous âges. Et que cela n’empêche pas l’hypothèse qu’un jour un groupe me demande de célébrer pour eux selon le rite extraordinaire. Et je répète que je le ferais, si la demande est significative.
Voilà où j’en suis de ma réflexion, et vous comprenez ma perplexité devant des blogs qui orientent la vie spirituelle des chrétiens et toute la pastorale uniquement à partir d’une préoccupation sans doute légitime mais, ici du moins, tellement minoritaire qu’elle est… inexistante!
L’abbé Lobet n’est pas content mais s’il prenait plus sur le fond et moins pour sa personne les critiques émises ici, ça irait déjà mieux. Et c’est là qu’on voit combien les envolées sur l’Eglise humble sonnent faux. Le problème, ce n’est pas l’abbé Lobet qui prend la mouche, c’est le désastre de la “pastorale” dont on nous rebat les oreilles.
Si on comprend bien, les culs terreux de laïcs n’ont pas le droit de l’ouvrir face aux théologiens, qui savent mieux que le peuple. Ca nous donne déjà une indication sur l’humilité telle que conçue par ces théologiens. Eux qui par ailleurs ne cessent de vanter le rôle des laïcs, à coups de citations de Lumen Gentium.
Mais je n’ai pas rêvé en voyant ici même l’abbé Lobet écarter le caratère sacré du sacerdoce et le ramener à une dimension qui n’offre quasi plus de différence avec le laïcat. Si c’est pareil ou presque, pourquoi nous prendre de haut?
Franchement marre de ces clercs qui galvaudent le caractère de leur état et qui viennent ensuite prendre de haut les laïcs qui osent ne pas s’accorder à leurs vues. La fausse humilité est bien là: d’un côté on brade un dépot sacré sur lequel on n’a aucun pouvoir, de l’autre on centre son autorité sur sa personne (sur quoi la centrer quand on a pour ainsi dire rejeté le caractère sacré de la fonction qu’on occupe?). C’est une inversion totale et c’est bien typique de la période post Vatican II.
Pas besoin d’être prêtre ou théologien pour voir les résultats que cette “pastorale” produit depuis 40 et plus; il suffit d’avoir des yeux. Et d’accepter de les ouvrir.
Il ne s’agit pas de juger des intentions de l’abbé Lobet mais les faits sont là et on n’obliger le peuple de Dieu à s’extasier sur le “printemps de l’Eglise” et les “chances” merveileuses quand la réalité est une démolition sans pareille depuis 4 décennies. Ce sont des divagations parmi les ruines.
Monsieur Warnotte, s’il vous plaît…
Je dis ici simplement que je n’ai pas l’impression de vivre sur des ruines, c’est tout. Et je ne fais de leçon à personne, je donne des points de vue. Et je distingue bien le sacerdoce baptismal et le sacerdoce ministériel (“entre lesquels existe une différence non tant de degré, mais de nature”, comme dit… Vatican II), j’ai simplement posé la question de savoir si la catégorie du “sacré” était la mieux à même d’en rendre compte, ce qui n’est pas si sûr à partir de la théologie chrétienne elle-même et de ses sources. Etc.
J’irai jusqu’au bout dans ma volonté de dialogue…
Je n’ai pas dit que vous aviez nié le caractère sacré du sacerdoce, j’ai dit que vous l’avez minimisé (je me souviens très bien de votre commentaire à ce sujet). C’est beaucoup plus à la mode: on noie tout dans une bouillie où il n’y a ni hérésie ni foi catholique. Il n’y a plus que de la bouillie, qu’on appelle ensuite “pastorale”.
Quant au fait que vous n’avez pas l’impression de vivre sur des ruines, c’est précisément le problème. Il vaut mieux avoir l’impression de la réalité parce qu’elle ne demande pas notre avis.
Monsieur l’Abbé,
Merci pour votre ouverture au rit extraordinaire. Si j’habitais dans le coin, vous ne tarderiez pas à avoir un groupe stable. Dommage qu’il n’y a pas de smiles avec clin d’œil sur ce blog.
Pourquoi n’y a t-il pas dans un doyenné comme le vôtre (j’interprète la nombreuse assistance à vos offices)des chrétiens qui souhaitent retrouver l’Usus Antiquior ? Tout simplement parce que le “produit” n’est pas proposé et que ceux qui aimeraient le retrouver craignent peut-être d’être amalgamés à la minorité “intégriste” car c’est bien ainsi que nous sommes considérés.
Après recherches sur le Net, je constate que deux lieux de messes selon le rit extraordinaire sont répertoriés dans votre diocèse. Je reconnais que ce n’est pas si mal, mais je ne sais pas si les choses se passent bien là-bas ou si les fidèles y sont enfermés dans un ghetto ?
Enfin, sachez que je ne vous condamne pas, et que malgré nos divergences de vues sur la pastorale, j’aime confronter mes idées à celles comme les vôtres, car du choc des idées, naît toujours de nouvelles énergies.
Un seul Seigneur, une seule Foi …..
Monsieur Coeurderoy,
je crains de devoir vous décevoir… Vous avez sans doute confondu Enghien (Belgique, diocèse de Tournai, où se suis doyen) et sa “fondation” française Enghien-les-bains (France), diocèse dans lequel sans doute est célébrée la forme extraordinaire… Dans mon diocèse, à ma connaissance, aucune liturgie catholique n’est célébrée dans le rit extraordinaire. Un chanoine a été préposé par l’évêque à la réception des demandes éventuelles, mais, de son propre aveu, il n’en a jamais reçu!
Du point de vue de la “sociologie de la foi”, Belgique et France sont très éloignées…
Monsieur l’abbé Lobet,
Dans le diocèse de Tournai, la messe selon la forme extraordinaire est célébrée chaque dimanche à l’église de Brasmenli (doyenné de Peruwelz) à 8 h. ainsi qu’à la chapelle du Château d’Havré à 11 h. Ces deux messes avaient été concédées par Mgr Huard en vertu du Motu Proprio Ecclesia de 1988.
Correction : à Brasmenil (excusez la faute)
Voici le lien vers Wikimissa : http://honneurs.free.fr/Wikini/wakka.php?wiki=HainauT
Ce sont des prêtres de l’ICRSP qui assurent ces messes.
Ah, je pensais que ces messes n’étaient plus célébrées, pardon…
La Chanoine dont vous parlez a été préposé pour recevoir les demandes de célébrations qui ne concernent pas la messe (baptêmes, mariages, funérailles). L’église de Brasmenil réunit chaque semaine une 50aine de personnes et à Havré la chapelle est généralement pleine.
La Tradition ne se porte donc pas si mal dans le diocèse de Tournai. Moi qui croyais que c’était un désert. En plus, célébration en l’église. Voilà un beau geste de communion ecclésiale. Si cela pouvait être partout ainsi, tout irait beaucoup mieux.
Et les relations avec le clergé local ?
Pour moi qui m’intéresse aux lieux où le rit extraordinaire est célébré j’ai découvert, Pierre, cette adresse Net http://bonvouloir.chez.com/Sainte%20Rita%202004/index.htm
J’y découvre Mgr l’évêque de Tournai, c’est de fait extraordinaire ça ! Non ?
Je suis étonné que M. le doyen Lobet ignore cette belle communion dans son diocèse.
En ce qui concerne la messe de Brasmenil, la honte de l’Eglise de Belgique contre lequel l’évêché de Tournai refuse de réagir, à savoir le Capucin Dufour, a tenté quelques basses manoeuvres pour la faire supprimer. La pression venait également d’un ancien secrétaire d’évêché très malveillant qui habite dans la région. Mais le nouveau doyen a agi avec intelligence et ne s’est pas laissé prendre au jeu. En fait, le manque de charité vient presque toujours de “certains” membres du clergé, bien plus que de l’évêque.
Philippe, ne criez pas trop tôt victoire. On pourrait mentionner une demande de messe “Summorum Pontificum” dans une grande ville du diocèse de Tournai, qui a été tuée dans l’oeuf par le clergé local, avec un mépris total. C’est sans doute “l’Eglise humble”… A Tournai comme ailleurs, le peuple chrétien, glorifié dans les discours, est mérisé et piétiné par un clergé prétendu “humble et pauvre” mais qui ne fait rien pour se débarrasser du cléricalisme des générations passées.
Les querelles sectaires et partisanes de vos Prélats n’intéressent pas les Chrétiens et ce que dit Philippe Coeurderoy est bien plus d’actualité: “[…] Mais la société belge, comme d’autres, est devenue multiculturelle et multicultuelle […] J’imagine que c’est aux musulmans que vous pensez […] Non, vous pensez une fois de plus aux fidèles de Mahomet.”
Ainsi, nous aurions déjà en France (Bruxelles sera musulmane cf. http://ripostelaique.com/Aldo-Mungo-Bruxelles-40-de-la.html et voir aussi http://www.youtube.com/v/s8NSXJVWUEc?fs=1&hl=fr_FR…Car les seuls combats que l’on perd sont ceux que l’on ne mène pas !”), quatre millions de musulmans (statistiques certainement en dessous de la réalité !), soit 7% de la population, soit le double de l’Allemagne et dix fois plus que l’Espagne !
L’Islam s’est étendu d’une manière fulgurante par des conquêtes guerrières, le totalitarisme de « la Charia », par ses tabous irrationnels, la mise au rebut de la femme, sont souvent passés sous silence par nos journalistes ignorants ou complaisants.
L’Islam tolérant est aussi ridicule que le Stalinisme, cette idée de tolérance, entretenue par les spécialistes de la pensée unique et politiquement correcte, tente de nous faire oublier les atrocités commises en Afghanistan, au Soudan, au Nigeria, en Algérie, au Pakistan etc…
Ces atrocités ne sont que les conséquences logiques des commandements écrit dans le Coran…Le vrai Islam est celui des « Khalifes » et la « Djihad » du Coran commande au croyant d’éliminer le non-musulman. L’Islam s’est propagé par l’épée, a mis à mal la Chrétienté, et même s’il existe des « Musulmans Modérés », l’Islam n’est pas une religion modérée.Pour beaucoup de nos compatriotes, être Musulman, c’est refuser l’alcool, la viande de porc et accepter la polygamie…Or si la Religion Chrétienne s’est révélée par le sang des Saints Martyrs, le Coran a prospéré par les razzias, les victoires, en Méditerranée, de ses pirates embarqués sur des galères. L’Islam enseigne aux « Talibés » dans les « Medersas » que Mohamed fût le « Grand Défenseur des Croyants », un « Grand Guerrier », il enseigne aussi que lorsque le Christianisme se développe, il use de la violence et qu’à l’exemple de Jésus Christ (Issa en Arabe), le Chrétien est un infidèle. Pour les Islamiste, le Monde se partage en trois :
*DAR EL KAFR : territoire des mécréants voué à la « Djihad.»
*DAR EL HARB : territoire de la «Djihad.»
*DAR EL ISLAM: territoire de l’Islam.
Si le Christianisme distingue le pouvoir spirituel du pouvoir temporel, Mohamed, lui, est tout à la foi…Les païens doivent être éliminés et les gens du « Livre » : Juifs et Chrétiens seront, selon l’humeur du « Khalife » traités en « Dhimmis », c’est à dire en inférieurs ou simplement éliminés. En fait, que l’on décime les Chrétiens dans de nombreux pays n’est pas la conséquence de ce qui se passe en Israël…Mais c’est la « Charia » qui en est la cause !
Pierre,
Comme je suis d’accord avec vous ! Les évêques sont trop souvent influencés par les destructeurs de la Liturgie. Au fait, ce capucin Dufour est toujours en fonction ? J’ai eu l’occasion de suivre ses monstruosités sur un autre blog catholique.
L’évêché de l’a pas écarté ? Et c’est ce genre de “religieux” qui tente de dynamiter une célébration eucharistique dans sa forme extraordinaire ? Chapeau !
Si je comprends bien, ceux qui méritent l’excommunication demeurent en poste et ceux qui sont fidèles à Rome sont rudoyés.
J’imagine, pour que vous soyez si bien informé, que vous pratiquez dans l’une ou l’autre de ces communautés, “groupe stable” pour employer le terme exact. Soyez-y bien fidèle et considérez votre chance.
St Triduum !
En fait, Philippe, je ne fréquente que sporadiquement l’une de ces communautés, mais des personnes de ma famille y vont régulièrement. Le capucin Dufour réside normalement à Liège mais, originaire d’un village de la région, il revenait voir sa mère. Après la mort de celle-ci il s’est imposé comme vicaire dominica et pollue les paroisses par ses hérésies et ses excentricités. Plusieurs personnes ont essayé de se plaindre à l’évêque mais le scénario est toujours le même : on recoin en réponse une lettre à en-tête de l’eveque mais signée par une certaine Maryse. Cette brave dame dit que l’evêque a conscience que G. Dufour est “hors norme” mais que la générosité de ses actions pour les défavorisés racheté grandement ses petits travers. En fait, il est soutenu par l’ancien secrétaire déjà cité, encore très influent à Tournai.
Vu le nombre de posts, la Belgique manque décidément d’un blog comme celui-ci pour que ceux qui partagent les mêmes points de vue ou désirant échanger puissent se retrouver.
C’est étrange, depuis qu’un post concernant le rit extraordinaire, célébré dans son diocèse, a été posté, M. l’abbé Lobet a quitté la discution. N’apprécierait-il pas les communautés Ecclesia Dei ?
Pierre,
“Un ancien secrétaire d’évêché” voilà que me reviennent à l’esprit un ou des épisodes peu glorieux de son cursus, si nous parlons du même personnage.
Il me semble avoir entendu parler de lui au temps où j’ai épaulé Una Voce Belgica lors d’un congrès à Rome. Ça remonte …
Il n’aurait pas été interrompu dans un de ses prônes par … C’est ici que nous allons voire si nous parlons du même clerc. Comme quoi les nouvelles peuvent se colporter loin et demeurer en mémoire.
Si c’est lui, il vaudrait mieux qu’il reste dans son trou et se taise !
Sainte fête de Pâques !
A quoi bon cacher son identité? Il s’agit d’André Mayence, ex-secréatire de Mgr Himmer et de Mgr Huard.
Quant à l’abbé Lobet, il doit être un peu “pêté” d’avooir montré qu’un homme aussi important que lui n’était pas au courant de tout ce qui se afit dans son diocèse…
Pierre,
C’est donc bien de cet abbé Mayence qu’il s’agit. J’avais conservé son nom dans mes notes, car, à l’époque, j’étais censé devoir donner des noms …..
Pour un prêtre se faire interpeler, en pleine messe, par … c’est que ce qui m’a été rapporté été donc vrai.
Je suis assez étonné que ce personnage soit encore en vie. Il ne doit plus être tout frais, à mon avis.
Et c’est donc ce genre de prêtre qui aurait des intentions fallacieuses au sujet du rit extraordinaire ? Il devrait être honteux !
Si il n’est pas hors d’état de nuire, je reste intéressé par tout complément d’information sur le sujet.
Quel silence soudain…alors que ça commençait à devenir interessant.. Monsieur le Doyen Lobet serait -il en congé? vacances? retraite spirituelle?
Etrange comme l’evocation d’un nom fait taire tous les canons !!!
M. le doyen Lobet set peut-être occupé à installer des volets au presbytère de Silly.
Dans le diocèse de Tournai, il y a trop de gens que ça leur gratte dans le dos. Lol !
Le terrain est miné !
J’avoue que je suis étonné, comme vous tous. “Courage, fuyons!” serait-ce la devise de l’abbé Lobet?