La chose m’avait échappé, mais, grâce au vaticaniste Sandro Magister, l’oubli est réparé: parmi les conséquences intéressantes de la loi n°127 de l’Etat de la Cité du Vatican (la loi anti-blanchiment dont nous avons parlé plusieurs fois sur ce blogue, notamment ici, ici et là et qui est entrée en vigueur début avril), on peut noter le retour d’une sanction depuis longtemps disparue du droit canonique : la peine de prison.
La Commission Ecclesia Dei a son siège dans le Palais du Saint Office. Un jour que je rendais visite à Mgr Perl, il me dit: “Il y a toujours des cachots du Saint Office au sous-sol”. Et moi de lui suggérer de s’en servir. La loi n°127 de l’Etat de la Cité du Vatican offre à présent une occasion de les remettre en service. Quoiqu’ils puissent aussi être utiles vis-à-vis de ceux qui bafouent la foi publiquement, parfois même du haut de leur chaire épiscopale. Après tout, si ces cachots se trouvent au Saint Office, ce n’est pas pour rien. Mais la lutte contre la pollution de l’âme semble moins préoccuper les responsables que celle (nécessaire, bien sûr) contre les délits matériels.