Mon confrère Christophe St-Placide vient de mettre en ligne un très intéressant compte-rendu du colloque organisé hier par le Courrier de Rome. En ce qui concerne les relations entre Rome et la Fraternité St Pie X, je relève ces points: « - Quant à cette crise [de l’Eglise] et à ses développements présents, Mgr Fellay a très […]
Combien de fois faudra-t-il rappeler que seul un Concile Oecuménique peut revenir sur le contenu d’un précédent Concile Oecuménique? Ceci est une règle ecclésiale relevant précisément de la “Tradition”.
Je trouve par ailleurs injurieux de dire et de penser que les prêtres qui célèbrent la messe selon le rite de Paul VI sont “loin” (puisqu’ils “reviennent de loin”, paraît-il, lorsqu’ils reprennent le rite de Pie V) : injurieux, mais significatif, car ce qui a été, de la part de Benoît XVI, une tolérance, une concession, pour une sensibilité liturgique (le Motu Proprio) devient alors l’indice que la “vraie” foi réside en cette seule sensibilité. Ce que, très probablement, le pape ne pense pas (puisqu’il célèbre, en tous les cas publiquement, lui-même toujours selon le rite de Paul VI), et ce qui lie une sensibilité liturgique à un contenu doctrinal (celui de Vatican II), ce que, très certainement, le pape actuel, qui fut l’un des artisans de ce Concile, ne pense pas non plus.
Heureusement!
“Or, Rome accepte de discuter du Concile, parce qu’il n’est pas infaillible”. M. Fellay prend ses souhaits pour des réalités. Il fallait comprendre: “Rome accepte de discuter de la FSSPX, qui n’est pas infaillible.
Autre hypothèse, puisqu’il parle de stratégie et de tactique: il se dit “continuons à parler un langage double, à la fin la confusion sera telle qu’on peut tout inverser…”
A voir l’état de l’Eglise à ce jour et surtout à l’opposition systématique d’un trop grand nombre de ses évêques vis à vis du magister, il est évident que Benoit XVI aie un besoin urgent de cette partie de l’ Eglise la plus fidèle au magister et au St Père pour redresser et relever ce qui en reste…
Il faut savoir que le cardinal Ranjith a préfacé le fameux(mais totalement ignoré dans l’eglisde d’aujourd’hui ) livre de l’ancien doyen de la Faculté de Théologie de l’Université Pontificale du Latran ,Gerardo Gherardini : “LE CONCILE OECUMENIQUE VATICAN II UN DEBAT à OUVRIR” dans lequel les 16 textes du Concile Vatican II sont clairement dénoncés comme étant en rupture nette avec les 20 conciles précédents….
Il est évident que l’on ne peut remettre un train sur les rails, un train renversé dont le déraillement à commencé voilà près de 90 ans, il est évident que le Cardinal indien, à parfaitement raison!
“Les œuvres divines ne se font pas dans la précipitation”
Kephas
Faisant partie des quelques uns qui ont lu toutes les constitutions de Vatican II, je pense que les plus pernicieuses sont GS et LG sur la liberté religieuse et la pseudo dignité humaine.
Elles font certainement l’objet principal des discussions théologiques FSSPX – Vatican. Mgr FELLAY a dit qu’il comptait sur la providence divine pour que cela aboutisse contre toute raison. Je pense qu’avec la violence croissante qui s’exerce sur les chrétiens et surtout les catholiques, le Vatican va être obligé de revenir sur ces écrits comme un pompier pyromane vient éteindre son feu. Benoît XVI dit que l’humanité est en train d’expérimenter les ténèbres, je pense que le miracle providentielle est en train d’arriver sous nos yeux.
Nous attendons un texte explicatif qui comme celui du “subsiste dans” va redresser l’erreur mais sans que cela soit non plus une déclaration de guerre aux croyances religieuses diverses et variées que les humains ont pu inventer depuis des milliers d’années.
Toutefois, et d’expérience, je ne pense pas que le rituel de la messe Tridentine en latin puisse rendre plus croyant ou plus charitable que celle post Vatican II. Le mystère central – la transsubstantiation – est et restera un mystère, qu’il soit dit en latin ou français et agi dos ou face au peuple. Tout au moins pour les catholiques qui ont foi en Notre Seigneur Jésus- Christ.
Pour moi (et je conçois qu’il en soit autrement pour ceux à qui il faut plus de symbolique et de signes de sacralité pour s’assurer de l’authenticité de ce qu’ils vivent), il me faut une Eucharistie à laquelle je puisse participer “en direct” en entendant et voyant le prêtre (j’ai été frappé de voir une majorité de gens avec des gros missels en franco-latin suivre le nez dans les pages).
Les textes de style un peu dépouillé me conviennent aussi mieux, on peut “battre sa coulpe dans l’humilité de son coeur” sans user d’une myriade de superlatifs et de phrases contournées.
Et si quelques termes ne sont pas adéquats et peuvent induire des erreurs théologiques graves, je suis prêt à ce qu’on les modifient.
La réforme liturgique prescrite lors de Vatican II n’a pas été respectée par la commission liturgique de l’époque. Qu’on y revienne serait un moyen terme comme le voit Mgr FELLAY.
Le pire c’est surtout toutes les libertés scandaleuses qui sont prises par une MINORITE de prélats dans le but “d’attirer du public” et qui transforment la messe en évènement festif.
Là où je pratique, la messe est un moment de grande ferveur, de prière, de recueillement, de contrition, de sanctification, de ressourcement, notre prêtre n’est pas un impie et c’est lui qui opère et non nous. Et nos esprit sont tous dans la docilité au commandement du Christ qui est un mystère que même le latin ne peut percer.
Je dis cela à nos frères traditionalistes afin qu’ils ne nous considèrent plus comme des impurs et des protestants. Les Hommes ne sont pas tous faits avec la même sensibilité. J’aime Dieu sans avoir à craindre qu’il me frappe. Je lutte pour “faire le bien que je voudrais faire et ne pas faire le mal que je ne veux pas faire” comme d’autres mille fois plus saints l’ont fait. J’opère la charité par le Christ et non par mon propre mérite. J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir.
Non, le premier combat n’est pas celui de la messe qui est le point d’orgue de l’initiation chrétienne, c’est de faire que ceux qui sont maintenant persuadés par les faux docteurs d’être des animaux se persuadent d’avoir une âme et que le surnaturel est bien réel et qu’ils peuvent y participer ici bas.