Naumann (photo), archevêque de Kansas City (Kansas
) a appris le 21 avril dernier, que Kathleen Sebelius (photo), gouverneur de l’État, avait opposé son veto à une loi
votée par le législateur du Kansas, le Comprehension Abortion Reform Act, qui ne visait qu’à s’assurer que les femmes ayant l’intention d’avorter devaient être informées et de l’état de
croissance du fœtus et de toutes les alternatives à l’avortement disponibles.
Dans The Leaven, le journal d’information diocésain, Mgr Naumann revient en détail, dans un éditorial daté du 9 mai, sur l’affaire.
Il dénonce le mépris manifesté par le gouverneur sur le travail du législateur dont la loi votée était pourtant de simple bon sens, et le fait que lors de sa campagne en vue de sa réélection au
poste de gouverneur, en 2006, Kathleen Sebelius ait accepté des contri
butions financières du Dr George Tiller, un médecin de Wichita (Kansas) tristement célèbre po ur être un partisan de l’avortement jusqu’au neuvième mois de grossesse…
Or, écrit l’archevêque « Ce qui rend encore plus douloureux les actes et les positio ns du gouverneur tout du long de sa carrière publique en faveur de l’avortement légalisé, c’est qu’elle est catholique ». Mgr Naumann raconte alors les nombreuses démarches de mise en garde qu’il a faites auprès du gouverneur tant
pour le salut de son âme qu’en raison du scandale à répétition qu’elle a provoqué auprès des fidèles catholiques de l’archidiocèse et de tout le Kansas. L’archevêque révèle qu’après en avoir
conféré avec les trois évêques suffragants de l’État (Mgr Ron Gilmore, Dodge City, Mgr Paul Coakley, Salina, et Mgr Michael Jackels, Wichita) il a écrit au gouverneur en août
dernier lui demandant de s’abstenir de se présenter à la Communion tant qu’elle n’aurait pas reconnu ses erreurs passées, reçu le Sacrement de la Réconciliation et fait l’engagement de répudier
solennellement et officiellement lesdites erreurs. Le gouverneur démocrate et nominalement “catholique” du Kansas vient de démontrer, précise l’archevêque, qu’elle se soucie comme d’une guigne de
cette interdiction puisque, dit-il, « on m’a signalé que le gouverneur avait récemment reçu la communion dans l’une de nos paroisses. Je lui a de nouveau écrit pour le demander de respecter
ma précédente demande et de ne pas me contraindre à prendre d’autres mesures pastorales ». Il y a de l’excommunication dans l’air…