L’association Paix liturgique a rendu publique une intéressante supplique au cardinal Bertone, secrétaire d’Etat, au sujet des pouvoirs de la commission Ecclesia Dei. Prenant acte de la pratique des 3 dernières années en matière d’application du motu proprio Summorum pontificum, l’association déclare:
“Notre présente supplique porte donc uniquement sur une précision qui semble nécessaire à propos de l’art. 7 du Motu Proprio : lorsque le groupe de fidèles dont le droit n’est pas satisfait a introduit un recours auprès de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, que préside le cardinal Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, qu’il soit indiqué que la Commission a pouvoir de faire prendre au curé toutes dispositions pour satisfaire ce droit.”
De fait, à l’heure actuelle, pour autant que je sache, aucun recours à la commission Ecclesia Dei – recours généralement motivés par la mauvaise volonté de la hiérarchie locale à accorder aux fidèles le droit pourtant reconnu par Benoît XVI – n’a permis de débloquer une situation.
Il faut aussi noter que cette supplique prend tout son sens dans le climat actuel d’incertitude sur la probable publication prochaine d’une instruction visant à limiter drastiquement la portée du motu proprio.
Il est vrai que la Commission Ecclesia Dei n’a aucun pouvoir. C’était déjà le cas avant 2007, comme l’écrivait Mgr Perl dans une lettre du 18 janvier 2003: “Cette Commission pontificale n’a pas l’autorité pour obliger les évêques à accorder la célébration de la messe selon le missel romain de 1962” (cf. http://www.dici.org/actualites/deux-textes-contradictoires-du-secrtaire-de-la-commission-ecclesia-dei/)
Avec Summorum Pontificum, un véritable droit à l’usus antiquior a été reconnu mais, comme le disent les signataires de cet appel, la commission ED n’a toujours pas de pouvoirs pour faire appliquer ce droit. Ou plutôt, elle a des pouvoirs non spécifiés, selon un dispositif non spécifié. C’est là toute la question soulevée par cet appel.
Réponse à Luc Warnotte
Donc il faut nous joindre avec ferveur à cette supplique.
(Votre lien ne fonctionne pas.)
Si, si, il y a des cas où l’évêque a fini par accorder une messe après intervention de la commission E.D., en Croatie notamment je crois, j’avais lu l’information sur le blogue Rorate caeli.
Il faut absolument nous joindre à ce type de démarche.
Si des limitations sont édictées quant à l’application du MP, c’est une catastrophe. Si la commission ED ne renforce pas ses pouvoirs, le MP sera vidé de sa substance. Et tous les amis du rite traditionnel en seront réduits à quémander l’une ou l’autre mesure de “miséricorde” pour cathos de seconde zone.De plus, rien n’empêchera plus les évêques et le clergé hostilles à refuser toute concession et liquider les quelques endroits où la liturgie traditionnelle a ressuscité. Avec la satisfaction du travail bien fait ! Inadmissible !