Dans les lineamenta du prochain synode, on lit notamment:
“Notre époque est une époque de profonde sécularisation, qui a perdu la capacité d’écouter et de comprendre la parole évangélique comme un message vivant et vivifiant. Enracinée plus particulièrement dans le monde occidental, fruit d’épisodes et de mouvements sociaux et de pensée qui ont marqué en profondeur son histoire et son identité, la sécularisation se présente aujourd’hui dans nos cultures à travers l’image positive de la libération, de la possibilité d’imaginer la vie du monde et de l’humanité sans se référer à la transcendance. Au cours des dernières années, elle n’assume plus autant la forme publique des discours directs et forts contre Dieu, la religion et le christianisme, même si, dans certains cas, ces tons anti-chrétiens, anti-religieux et anti-cléricaux se sont aussi fait entendre. Elle a plutôt adopté un ton humble qui a permis à cette forme culturelle d’envahir la vie quotidienne des personnes et de développer une mentalité dans laquelle Dieu est absent, en tout ou en partie, de l’existence et de la conscience humaine. Cette modalité a permis à la sécularisation d’entrer dans la vie des chrétiens et des communautés ecclésiales, en devenant désormais pas seulement une menace externe pour les croyants, mais aussi une arène de confrontation quotidienne.[21] Ce sont des expressions d’une culture dite du relativisme. En outre, il existe de graves implications anthropologiques en acte, qui mettent en discussion l’expérience élémentaire humaine elle-même, comme le rapport homme-femme, et le sens de la génération et de la mort.”