Comme dans le cas du tandem Hudsyn-Vancottem, cette nomination épiscopale est une promotion verticale. Le disciple succède au maître, la transition se fera sans heurts. A tel point que, interviewé sur RCF Belgique, l’abbé Kockerols s’est senti obligé de se défendre: “Je ne suis pas un clone de Mgr De Kesel” (sic). Bruxelles, une des villes les plus déchristianisées de notre continent, pourra continuer tranquillement sur la voie de l’extinction du catholicisme.
S’il est un dossier dans lequel le doyen Kockerols a particulièrement joué en ce sens, c’est celui du couvent Sainte-Anne de Watermaal-Bosvoorde (un beau quartier vert de la capitale). La congrégation des religieuses de l’eucharistie y a sa maison générale. La dernière vocation étant entrée en 1972 (!), la communauté de Bruxelles est au bord de l’extinction. En 2003, les religieuses ont donc vendu la majeure partie de ce spendide ensemble, comprenant bâtiments conventuels, une chapelle aussi vaste qu’une église paroissiale et un parc de 6 hectares. Des centaines d’habitants du quartier se sont constitués en association pour défendre ce bien, lié de façon particulière à certaines grandes familles belges. L’abbé Kockerols, nommé en 2006 commissaire apostolique (la congrégation étant de droit pontifical), n’a cessé d’encourager des projets immobiliers juteux, en étant peu regardant sur les moyens utilisés (de nombreuses étapes de la procédure semblent illégales en droit canonique et en droit civil belge, le pompon étant que des travaux de transformation en hôpital psychiatrique avaient été entammés sans aucun permis d’urbanisme). Informées, pas moins de cinq jeunes communautés – charismatiques, néotraditionalistes et traditionalistes – se sont montrées intéressées. Chaque fois, Jean Kockerols a tenté de les décourager, pour donner ensuite aux riverains et au nonce un autre son de cloche: personne n’était intéressé et la désacralisation était la seule solution. Cet épisode ne l’a pas aidé à se forger une réputation de franchise.
(à suivre)
Cette nomination épiscopale du doyen Kockerols laisse songeur. Ici, dans le quartier Wiener à Watermael, nous avons vu ce dont il est capable. Vouloir désacraliser un couvent à tout prix, malgré les offres de reprises par plusieurs congrégations! Près de 800 personnes dans le quartier ont signé des pétitions contre ses projets immobiliers louches. Beaucoup de gens ici sont contents que la Confrérie du Christ Roi s’installe. La messe en latin n’est pas la tasse de thé de tout le monde mais ce sont des prêtres jeunes, qui savent pourquoi ils sont prêtres (pas pour démolir l’Eglise) et qui sont en phase avec les jeunes familles.
Nous avons connu cela à Liège, à l’abbaye de Val Dieu, dans le Pays de Herve.
A titre personnel, j’y effectuai une retraite de quelques jours lorsque le père abbé décéda. Les trois (!) moines cisterciens restant reçurent, le lendemain, la visite du supérieur pour le Benelux. D’ores et déjà, ils envisageaient de faire venir des moines ou des moniales du Viet-Nam ou d’Afrique.
Finalement, rien de cela ne se fît. On y plaça une communauté de laïcs, vivant selon la tradition cistercienne.
Quelques années plus tard, sur les chemins de Saint Jacques, le bon Dieu m’a fait faire une rencontre dans les Ardennes françaises. La responsable du site de l’ancienne abbaye de Signy m’expliqua qu’une communauté de jeunes moines étaient intéressés par le site de Val Dieu. Ils reçurent une fin de non recevoir.
Quelques années encore plus tard, j’appris du prêtre qui avait accueilli le jeune père abbé comment s’était passé la fermeture de l’abbaye de Val Dieu, comment on refusa à cette jeune communauté de s’y installé, afin d’y installer des laïcs.Aujourd’hui encore, il en est toujours meurtri. Dois-je ajouter que moi aussi?
Alors oui, il y a des hommes qui, au sein de l’Eglise, ont perdu tout bon sens catholique. C’est évident.”Ce christianisme poltron que seule une compréhensible retenue m’empêche de qualifier de foireux est notre lot, nous sommes priés de nous en satisfaire et nous n’avons même pas le droit de le défendre…” (A. Frossard, Défense du pape, p.23)
Seigneur, mais quelle punition!
On ne peut pas dire aujourd’hui qu’il a réussi son tour de passe passe ……
Comme quoi le bon Dieu a toujours le dernier mot.
Monsieur Hermesse, vous avez de la chance, a Liege, d’avoir un evéque aussi folkloristique comme Mgr Jousten, avec son vicaris genérale Borras. Ils font des eucharisties animés et des superboums. L’église est vivante, nest-pas?
En fait, comme disait M. Coeurderoy dans un post precédant, (presque) persone ose de dire la vérite, que ce show cache la failitte totale. C’est evident pour tout le monde qui n’est pas aveugle mais le plomb pese et aucune voix ne veut “troubler la fète”. Alors on continue de mentir aux gens, au peuple chretien, et c’est une scandale. Il s’agit des ames qui sont confier a des pasteurs-loups. Que le Seigneur ait piété de notre eglise de Belgique.
Je pense, Monsieur Vandenpeereboom, que nous nous devons de dire la vérité sur ce que nous voyons, sur ce que nous savons quant à tout ce qui déshonore Notre Seigneur Jésus-Christ.
Oui, je crois de plus en plus que nous devons oser dire posément pourquoi telle action, pourquoi tels propos ne sont pas frappés au coing du bon sens catholique.
Est-ce être méchant? Non, mais bien être charitable. Cela relève de ce que l’on appelle la correction fraternelle. Le problème, c’est que l’on a peur d’aller contre l’obéissance qui est due à nos supérieurs. Or, Saint Paul lui-même nous invite à reprendre ceux qui semblent s’égarer, même si ils sont prêtres, évêques ou pape! Il y a une Vérité à défendre, et nul n’est à l’abri de l’erreur, moi y compris.
Sans doute est-ce orgueilleux. Sans doute. Pourtant, il s’agit d’abord, sans haine dans le coeur, de reprendre avec douceur et fermeté, celles et ceux qui s’égarent parce que trompés par les sirènes de la modernité.
Alors oui, osons dire les choses.
L’Eglise de Belgique n’est pas victime d’un meurtre mais bien d’un suicide. Les catholiques ne réagissent pas beaucoup, parce que c’est comme cela en Belgique, parce qu’on les a rendus ignorants de leur propre foi, parce que nous avons été formatés pour avoir – d’office! – respect, déférence et obéissance à nos clercs. Or celle-ci doit-elle aller jusqu’à l’aveuglement ? Saint Paul nous propose une autre voie. Comment survivre dans une Eglise qui apostasie ?