La nouvelle constitution hongroise affirme la liberté d’entreprendre, le devoir de l’Etat de protéger ses citoyens, l’obtention de la nationalité hongroise par la filiation (naissance d’un parent hongrois). Elle affirme le devoir de chacun d’être responsable de soi dans la mesure de ses capacités, chacun étant obligé selon ses capacités de contribuer aux tâches de l’Etat et de la communauté.
Sur le mariage, le texte est formel :
« Article M »
1. La Hongrie protège l’institution du mariage entre l’homme et la femme, une relation matrimoniale volontairement établie, ainsi que la famille comme base de la survie de la nation.
2. La Hongrie soutient la mise au monde d’enfants.
3. La protection des familles est garanties par une loi à majorité qualifiée (NDLR : une loi qui ne peut être modifiée qu’avec une majorité des deux tiers, bête noire de l’opposition.)
Sur la vie humaine :
La dignité humaine est inviolable. Chacun a droit à la vie et à la vie humaine, la vie du fœtus sera protégée depuis la conception.
Les pratiques eugénistes visant la sélection des personnes, transformant le corps humain et ses parties en source de profit, et le clonage reproductif des êtres humains sont interdits.
Le texte prévoit la mise en place d’une autorité indépendante chargée de protéger les données personnelles.
Il affirme la liberté de pensée et de conscience et le droit de changer de religion ; si « l’Eglise et l’Etat opèrent séparément », si « les Eglises sont indépendantes en Hongrie », « L’Etat coopérera avec les Eglises dans la poursuite d’objectifs au bénéfice de la communauté ».
« Tous ont droit à la propriété et à l’héritage. Posséder des biens comporte une responsabilité sociale. »
Parfaite, cette constitution ? Sûrement pas. Mais elle marque une nouveauté quasi inouïe dans notre Europe post-moderne, elle est unique par le degré d’assentiment qu’elle a obtenu puisque son adoption a succédé à une vaste consultation publique et exécute le programme annoncé par le parti largement victorieux aux dernières élections législatives.
Voir aussi les deux posts précédents.
On comprend qu'ils se soient débarrassés de Sarkozy, mais ils auraient pu le mettre ailleurs que chez nous !