Suite de l’enquête sur le CCFD, cette association bénie et encouragée par l’épiscopat français :
Un des partenaires du CCFD au Mexique passerait presque inaperçu. Il est actuellement mentionné rapidement dans la présentation de la page « Mexique » : « Historiquement, le CCFD concentre ses actions dans le sud du Mexique. Parmi ses partenariats, citons Equipo Pueblo et Frente Democratico Campesino, tous deux vieux de dix ans. Le premier élabore des propositions sur l’agenda de développement économique et social, de justice et de participation citoyenne. Le second est un syndicat de petits paysans pauvres qui veut développer la société rurale et la souveraineté alimentaire paysanne ».
Et on ne retrouve Equipo Pueblo nulle part ailleurs dans les listes alphabétiques. Vieille habitude du CCFD : l’information délibérément incomplète ou biaisée. L’histoire de Equipo Peublo, illustre à merveille ce que sont véritablement, le plus souvent, les partenaires du CCFD. Ici nous nous intéressons au problème du soutient à l’avortement mais au-delà de cette question qui trace une ligne de partage absolue, il y a l’adhésion, la coopération, le partenariat idéologique- révolutionnaire dont la trame recouvre la planète et qui a son Exposition Universelle lors du Forum Social Mondial. Equipo Pueblo est né en 1977 – (pour ceux qui lisent l’espagnol voir directement sur le site : www.equipopueblo.org.mx.) Le siège est à Mexico D.F. Equipo Pueblo est né à l’époque où émergeait une force laïque issue de l’Eglise catholique et des Communautés ecclésiales de base qui se proposait de travailler pour et avec les pauvres pour la justice et le bien-être. Equipo Pueblo a été fondé par, Alex Morelli (Ce dominicain français (1919-1979) était un des premiers théologiens de la Libération à écrire. En 1971, il a publié « Libera a mi pueblo », et peu avant sa mort comme pour sceller ce choix, il avait demandé personnellement à Mgr Mendez Arceo de célébrer ses funérailles), et Ángel Torres, sous les auspices de Monseigneur Sergio Méndez Arceo y Don José Álvarez Icaza (historien marxiste).
[…] Equipo pueblo entretient des relations avec un très grand nombre d’instances nationales et internationales parmi lesquelles : PRODH et le Centre Antonio Montesinos ; mais aussi Initiatives pour le Développement de la Femme IDEMO et Santé Intégrale de la Femme SIPAM. Nous connaissons les deux premières. IDEMO et SIPAM ont à leur programme une attention spécifique aux problèmes de la santé sexuelle et de la reproduction qui inclut l’avortement. Au niveau international Equipo Pueblo est lié au CCFD, à OXFAM, Dignity International (très actif au Forum Social Mondial ; financé par OXFAM) et à ALOP (Association Latino-américaine des Organisations de Promotion). ALOP nous intéresse particulièrement.
La vraie patronne de Equipo Pueblo est Laura Becerra Pozos ; le conseiller est un dominicain, Miguel Concha Malo. Ils présentent (avec quelques autres dans une video de 24 minutes) leur activité à l’occasion des 50 ans du CCFD. Laura Becerra apparaît pour ce qu’elle est. Si elle n’en a pas le physique elle fait cependant penser à la Pasionaria ! C’est une mécanique idéologique que rien ne peut arrêter. Je pense que si elle lit ces lignes elle en sera flattée ! Elle aussi porte parole ; cela se comprend ! Elle est venue en France et je crois même qu’elle a fréquenté le Forum Social Mondial !
En 2006, dans La démocratie dans le contexte de la globalisation elle revendique pour le Mexique un Etat démocratique et laïc. Nous sommes loin de la doctrine sociale de l’Eglise ; au Mexique quand on parle d’Etat laïc c’est bien pire qu’en France ! Laura Beccera est aussi responsable du « Genre », de la région mexicaine pour le compte de ALOP. (La notion de « Genre » appartient au discours idéologique qui ne considère pas la distinction des sexes mais le « genre » qui inclus indifféremment les hommes et les femmes). En novembre 2010, Laura Becerra, sous son titre de Directrice Exécutive de Equipo Pueblo lors d’un symposium organisé par ALOP, donne une conférence intitulée, « Les luttes des femmes au Mexique ». Elle déclare : « Pour la ville de Mexico les avancées ont été exemplaires bien qu’elles ne soient pas à attribuer au seul mouvement des femmes mais davantage à une société plus démocratique, plus critique dans laquelle il y a une reconnaissance de la diversité sexuelle. A Mexico par exemple, le droit des sociétés de vie commune, a été une bataille de femmes, d’hommes, de lesbiennes, d’homosexuels de députés d’assemblées démocratiques pour qu’on légifère sur les sociétés de vie commune ( Loi approuvée par l’Assemblée du District de Mexico le 9 novembre 2009 ); cela a entraîné des attaques et des réactions contraires de la part de la droite, des églises et de l’aile la plus conservatrice du Parti d’Action National (PAN) . « Ont progressé également, l’approbation de la dépénalisation de l’avortement et de la pilule du lendemain ainsi que le mariage pour les personnes du même sexe. La ville de Mexico est le seul endroit du pays où cela est possible. Cependant dans le reste du pays, la droite impose des législations restrictives aux droits de la femme en partie parce qu’il n’y a pas suffisamment de forces organisées du mouvement des femmes pour l’empêcher, mais c’est aussi à cause du retard de ceux qui gouvernent les Etats (Le Mexique est une Confédération. Ndrl)».
On l’a compris. Le CCFD soutient une association dont la directrice exécutive est une partisane acharnée de l’avortement et de toutes les déviances et elle est souenue par les catholiques de France poussés par leurs évêques à donner à la quête annuelle impérée ! Dans le rapport annuel de 2010, (page 3), de Equipo Pueblo, signé de Laura Becerra, on lit : « Comme nous l’avons déjà signalé lors de communications passées, l’appui du CCFD est fondamental pour le développement et la réalisation du Plan Institutionnel que nous projetons chaque année. » A la fin du rapport le CCFD a droit à nouveau à ces remerciements appuyés.