S’il me prenait l’idée saugrenue de placer sous mon T-Shirt un oreiller pour faire croire que je suis enceinte (ne devrais-je pas écrire “enceint” ?) – encore que certains malfaisants osent
prétendre que, même sans oreiller, j’en donne l’impression… –, personne ne le croirait, évidemment : un homme enceinte cela ne s’est jamais vu et ne se verra pas d’avantage qu’un oranger sur le
sol irlandais… On connaît la chanson. Mais s’il vient à l’idée d’une femme de se vouloir ou de se dire prêtre alors là ils sont nombreux – et pas seulement chez les laïcs dont beaucoup croient
aussi aux soucoupes volantes, à la diminution des impôts et au réchauffement climatique – à estimer la chose possible ou souhaitable. Aux États-Unis, deux tiers des baptisés catholiques estiment
que les femmes devraient être ordonnées…
Comme je vous l’avais annoncé ici, le sacrilège/simulacre
d’ordinations sacerdotales de dames s’est déroulé samedi dernier (et non pas le samedi 6 février, semble-t-il, comme je l’avais écrit, me trompant d’une semaine) à Sarasota (Floride).
L’évêquesse/consécratrice (féminisons, féminisons, il en restera bien quelque chose…), Bridget Mary Sheehan, a éprouvé de ses mains (photo ci-dessous) la bonne tenue de la
permanente de Dena O’Callaghan et Katy Zatsick, non sans avoir, auparavant, vérifié qu’elles ne portaient pas les mêmes boucles d’oreille qu’elle.
Je plaisante, et on pourra même me reprocher d’exagérer et de manquer à la charité… Mais qu’on m’explique où est la charité quand on entretient ces femmes et l’opinion publique dans une damnable
erreur ? Car ces dames sont excommuniées – c’est une peine qu’elles se sont infligées à elles-mêmes – et tous ceux qui ont assisté ou participé à l’acte le sont aussi comme l’a précisé fort
heureusement un communiqué du diocèse de Venice (Floride).
Ce qui est le plus troublant, c’est que l’évêquesse (une des cinq que compte le mouvement schismatique Roman Catholic Womenpriests) a passé vingt-cinq ans dans un couvent catholique ! On
se demande quelle sorte de doctrine y était enseignée, mais on se demande plus pourquoi Rome a diligenté une enquête canonique sur les congrégations religieuses apostoliques des États-Unis…
Le Roman Catholic Womenpriests comporte 70 prêtresses et qu’est-ce donc qui pourrait en arrêter la progression, puisque, chez ces dames, le ridicule ne tue plus.