Vendredi dernier, l’excellent évêque de Fargo (Dakota du Nord), Mgr Samuel Aquila, était à Philadelphie (Pennsylvanie) pour prononcer un discours au 10ème Symposium annuel sur la spiritualité et l’identité du prêtre diocésain co-organisé par The Institute of Priestly Formation (Omaha, Nebraska) et le séminaire St. Charles Borromeo de l’archidiocèse de Philadelphie. Le titre de ce discours, Bon Pasteur : vivre l’autorité pastorale même du Christ, laisse bien entendre que c’est de la question de l’autorité dont l’évêque a entretenu ses auditeurs. En voici quelques citations d’intérêt mises bout à bout.
- « Depuis le Concile de Vatican II, le monde et l’Église ont vécu des temps qui ont remis en question l’autorité et qui ont rendu ardue son exercice. Aujourd’hui, le scepticisme, le doute, la dissidence et la défiance continuent à s’opposer à l’exercice de l’autorité. Dans l’Église, ce phénomène se révèle particulièrement pénible dans un contexte de culture séculariste qui sape toute autorité venant de Dieu et qui fait de l’homme un dieu. Bien que nous soyons dans le monde, nous ne sommes pas du monde mais du Christ, et l’autorité doit être exercée comme le Christ l’a exercée : au service du Père, de la vérité et de tous ceux qui nous ont été confiés. En vivant l’autorité enseignante du Christ, l’évêque et le prêtre ont le devoir de connaître et d’aimer l’Écriture et le catéchisme, en enseignant avec clarté et fidélité ce qui a été reçu du Christ et transmis à l’Église. À certains moments, le Christ parlait sans détour en appelant les gens à la conversion, à changer leur manière d’agir et de penser. Cette franchise en met plus d’un mal à l’aise aujourd’hui. Nous devrions suivre son exemple et son langage, même si nous n’utilisons pas ses mots exacts. Son langage est bon à contempler et devrait vraiment nous sommer à réfléchir à notre manière de corriger les fidèles, y compris les prêtres et les évêques, et à dire la vérité tout particulièrement à ceux qui disent être avec le Christ et avec l’Église mais n’acceptent pas l’enseignement de Jésus et de l’Église. Les évêques et les prêtres, pour agir en obéissance d’amour au Christ, doivent reprendre le plein exercice de l’autorité gouvernante du Christ dont témoigne l’Évangile. Si nous n’exerçons pas cette autorité, si nous hésitons à l’exercer, ou si nous en doutons, alors cela mènera le père du mensonge à prendre possession des esprits et des cœurs des fidèles qui continueront à agir selon de voies humaines et non selon les voies de Dieu. Jésus est le berger qui nous enseigne, à nous évêques, prêtres et futurs prêtres, comment guider, comment vivre sa propre autorité pastorale qui nous a été accordée par Lui et l’Esprit Saint le jour de notre ordination. Fans l’exercice de l’autorité gouvernante du Christ (.…) si nous avons le cœur du Christ et l’amour du Christ, alors nous finirons sur la Croix avec le Christ. En définitive, vivre l’autorité pastorale de Jésus en obéissance d’amour nous mènera à la Croix comme elle l’y a mené, car nous aimerons le Père avec le cœur de Jésus. »
Enseignement lumineux et tellement opportun…