Elles se disent « membres loyaux de l’Église », mais défendent « la tradition prophétique de sainte obéissance à l’appel de l’Esprit à changer une loi injuste et discriminatoire
contre les femmes ».
Elles ? Ce sont les membres de la Roman Catholic Womenpriests (RCW 1, femmes-prêtres catholiques romaines) créée en 2002, une association de femmes adeptes du simulacre
de l’ordination sacerdotale et épiscopale que l’Église ne peut admettre car elle n’en a pas reçu le mandat de son divin Fondateur. On pourrait s’arrêter ici face à des prétentions qui ne sont pas
seulement ridicules mais scandaleuses et schismatiques. Mais les choses vont plus loin que ces pantalonnades – si puis-je dire… « Nos femmes ordonnées, précise leur site internet, peuvent
être mariées ou célibataires, hétéro ou homosexuelles, quelques unes sont grand-mères, un petit nombre est divorcé ou a eu un mariage annulé : nous sommes en fait à la croisée de la communauté
chrétienne dans nos styles de vie ». C’est bien d’une subversion totale dont il s’agit et non pas d’une pénible facétie.
Ces dames “prêtres” – je n’ose écrire prêtresse car on va encore dire que je suis de parti pris… – ont vu ce jour leur nombre augmenté de trois unités. En vérité deux femmes “prêtres” et une
femme “diacre” – je n’ose écrire “diaconesse”… Cela vient de se passer aujourd’hui à 15 h (locales) dans le diocèse de Sarasota en Floride. La “femme évêque” Bridget Mary Meehan a ordonné
“prêtre” Dena O’Callaghan d’Ocola (Floride) et Katy Zatsick de Lexington (Kentucky), et “diacre” Mary Ellen Sheehan de Tucker (Georgie).
Elles savent parfaitement ce qu’elles font toutes : « Nous désobéissons au canon 1024, qui est une loi injuste puisqu’elle interdit l’ordination des femmes ».
Qu’elles entendent y désobéir ne pourra pas empêcher qu’il s’applique : toutes sont automatiquement excommuniées, latæ sententiæ, sans qu’il soit besoin pour l’Église de fulminer un acte
formel. C’est le sens du communiqué du diocèse de Venice (Floride) dont la ville de Saratosa fait partie, du jeudi 5 février, rappelant que toutes ces dames « se placent elles-mêmes hors de
la communion de l’Église catholique ».
En outre, si j’en crois la photo que vous trouverez ci-dessous (et qui a été prise à l’occasion d’une “ordination” en 2005), ces dames – la dame “évêque” qui doit dire « à la tienne Étienne »
dans le micro, et la dame “prêtre” qui ne lit visiblement pas la dernière édition typique du Missel romain – sont encore plus mal attifées que le plus modernichon des prêtres bricolant sa
célébration… Non seulement ces dames ont perdu a raison, mais elle ont aussi perdu le sens de l’élégance !
1. Si vous voulez aller voir le site de ces dames c’est ici. Si vous êtes attentifs, vous pourrez reconnaître
sur l’une des photos du diaporama qui démarre sur la page d’accueil, le P. Roy Bourgeois, autre dissident s’il en est,
participer à l’une de ces singeries.