Un groupe de catholiques demande à Mgr Aubertin, évêque de Tours, de s’exprimer à propos de la Gay Pride qui doit se dérouler dans sa ville épiscopale :
Permettez à de simples baptisés de votre ville épiscopale d’adresser aujourd’hui cette supplique au pasteur des âmes du diocèse de Tours. Le successeur des saints Gatien et Martin ne saurait rester insensible aux cris d’angoisse qui sont les nôtres à la perspective des blessures et atteintes morales qui nous menacent. C’est bien le premier Pape de l’Eglise catholique qui nous donne cette assurance, car c’est à vous comme à tout évêque qu’il écrit ces paroles : “ Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu ; non pour un gain honteux, mais par dévouement ; non en dominant sur ceux qui sont votre partage, mais devenant les modèles du troupeau, du fond du cœur. ” (I Pierre 5, 1 – 2)
Comme hélas tous les ans depuis trop longtemps déjà, les associations de gays, lesbiens et transsexuels organisent leur “ marche des fierté ” à travers les rues de notre ville. Le 21 mai prochain cette abomination, directement inspirée contre la religion catholique dont vous êtes le membre local le plus éminent, va à nouveau se dérouler dans nos rues, à une heure où les familles circulent, sous les yeux des passants, des habitants, des commerçants et des touristes, scandalisant nos enfants, blessant tous ceux qui ont une idée de la réelle dignité de la nature humaine. Notre indignation est la mesure de celle de Phinées : “ Il arriva qu’un des enfants d’Israël entra dans la tente d’une Madianite, femme débauchée, à la vue de Moïse et de tous les enfants d’Israël, qui pleuraient devant la porte du tabernacle. Ce que Phinées, fils d’Eléazar, qui était fils du grand-prêtre Aaron, ayant vu, il se leva du milieu du peuple ; et ayant pris un poignard, il entra après l’Israélite dans ce lieu infâme ; et il les perça tous deux, l’homme et la femme, d’un même coup dans les parties cachées ; et la plaie dont les enfants d’Israël avaient été frappés cessa aussitôt. ” (Nombres 25, 6-8) Et pourtant cet homme et cette femme n’agissaient même pas contre la nature !
Nous savons par les écritures ce que Dieu pense de telles perversions sexuelles. “ Tu ne coucheras pas avec un homme comme on fait avec une femme : c’est une abomination. ” (Lévitique 18, 22). “ Si un homme couche avec un homme comme on fait avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable, ils seront punis de mort : leur sang est sur eux. ” (Lévitique 20, 13). Nous savons comment Dieu, dans la Genèse, traita les villes de Sodome et Gomorhe…
Il ne s’agit pas de juger les individus qui s’abaissent à de telles pratiques, mais simplement d’éviter qu’elles s’étalent aussi impunément dans nos rues. Manifester publiquement la fierté de tels actes est une manière d’en trouver la justification, par le simple silence des citoyens apeurés et la collaboration des autorités qui cautionnent ces scènes honteuses. Laisser se dérouler la gaypride dans le silence est se rendre complice de cette banalisation du contre-nature. Après tant de scandales de la pédophilie dont quelques pasteurs de l’Eglise se sont apparemment rendus complices, peut-on donner garantie à ces gayprides par notre silence ? Pouvez-vous, Monseigneur, rester en silence ?
Nous suspectons que cette année pire encore se prépare. En effet, prétextant les travaux nombreux dans la ville, les organisateurs de la gaypride ont demandé de démarrer leur triste cortège devant le château de Tours, à deux pas de la cathédrale saint Gatien. Votre cathédrale ! Ce qui veut dire que cette noble façade et les statues des saints de l’Ancien comme du Nouveau Testament qui la décorent, que la Sainte Eucharistie dont la cathédrale est le plus bel écrin risquent de devoir supporter ce défilé immoral et blasphématoire, cette nudité provocante, cette parodie de procession, ces hommes déguisés en religieuses ! “ C’est pourquoi, par ma vie, dit le Seigneur Dieu, comme tu as violé mon sanctuaire par tous tes crimes et toutes tes abominations, moi aussi je te briserai, et mon oeil sera sans pitié, et je n’aurai pas de compassion. ” (Ezéchiel 5, 11). Dieu peut-il longtemps regarder tout cela sans nous punir comme il l’a fait pour les villes pécheresses de l’Ancien Testament ?
Ne rien dire, Monseigneur, c’est trahir. Pour vous en persuader, je vous invite à relire le premier chapitre de l’épître de saint Paul aux Romains1 où il est clairement indiqué combien l’homosexualité est vomie de la bouche de Dieu et précisé que ceux qui le savaient en sont devenus inexcusables.
Parler, Monseigneur, c’est accomplir votre devoir, dans l’honneur et la fidélité au Christ, pour le salut des âmes qui vous sont confiées par mandat du Souverain Pontife et plus encore par mandat de Dieu Lui-même qui vous demandera des comptes au sujet de chacune d’elles. Vous trouverez pour vous soutenir toutes les forces vives, catholiques et non catholiques, de votre ville épiscopale et du diocèse de Tours.