Attention : antiphrase ! Si j’ai placé des guillemets à « puissante fronde », ce n’est pas parce que c’est une citation, c’est simplement, et par antiphrase, pour dire que la Catholic
Coalition for AIDS Prevention (coalition catholique pour la prévention du SIDA) de Raleigh (Caroline du Nord) dirigée par le “catholique” Thomas Zimmerman, doit compter, à tout casser,
cinq ou six membres (président inclus) ! Que veut cette « coalition » ? Appeler au boycott de l’appel annuel de l’évêque de Raleigh, le courageux Michael F. Burbidge, au profit des
services catholiques d’assistance sociale de son diocèse. Pourquoi ce boycott ? Parce que l’évêque de Raleigh, à l’identique de l’Église universelle, condamne l’utilisation des capotes et autres
“préservatifs”. Pour la « coalition », la prohibition de la capote par l’Église universelle et l’Église particulière de Raleigh est contraire à l’éthique et constitue une ingérence dans les
efforts des pouvoirs publics pour enrayer la propagation de la maladie. Autrement dit pour cette « coalition » de “catholiques”, l’Église catholique participe à un crime contre l’humanité… On
nous avait déjà chanté cette chanson-là sur d’autres instruments. On connaît donc la musique. Or, ce n’est pas l’Église qui est “coupable” de propager le SIDA, mais les comportements sexuels des
adultères et des dévergondés. Et si nous étions attentifs aux avertissements maternels de l’Église nous n’aurions l’usage de ces étuis de latex que pour faire d’amusantes bombes à eau.
Le côté assez répugnant de cette initiative de la « coalition catholique », et que Mgr Burbidge souligne dans un communiqué avec beaucoup de calme et de charité, c’est qu’elle entend
priver l’Église de Raleigh de ressources financières qui lui permettent précisément et notamment de procurer gratuitement des thérapies fort chères à ceux qui sont infectés par le virus du SIDA
et qui n’ont pas les moyens de se soigner autrement. Mais l’appel annuel de l’évêque permet aussi de fournir de l’assistance (nourriture, vêtements, soins et services) aux nécessiteux des 54
comtés les plus septentrionaux de Caroline du Nord grâce au sept bureaux régionaux de Catholic Charities. L’an passé, 50 000 personnes ont ainsi pu être aidées.
L’évêque se dit « déçu » et « attristé » par la conduite de « ce petit groupe de catholiques du diocèse », tout en « respectant sa motivation de s’investir avec
beaucoup d’amour et de compassion au service de ceux qui souffrent du SIDA ». C’est très charitable de la part de l’évêque pour des personnes qui ne le sont peut-être pas autant elles-mêmes
qu’elle le prétendent.