C’est troublant comme l’orgueil chez un homme qui est en train de se noyer le pousse, contre tout bon sens – et le simple instinct de survie – à refuser la main secourable qui se tend vers lui.
C’est exactement l’attitude du député Démocrate et “catholique” Patrick Kennedy (photo) qui vient de qualifier de « très consternante » la “lettre ouverte”
d’admonestation que lui a adressée son évêque, Thomas Tobin, ordinaire de Providen
ce (Rhode Island), et dont je vous ai largement entretenu ici il y a deux jours.
Kennedy et l’évêque Tobin étaient convenus de se rencontrer ce jeudi, mais le vote du député du Rhode Island contre l’amendement Stupak/Pitts, samedi dernier, ayant amplement
démontré à l’évêque la pertinacité dans l’erreur peccamineuse du politicien, Mgr Tobin a annulé ce rendez-vous et décidé d’interpeller publiquement Kennedy. Ce dernier n’est revient
pas. Pensez donc : un évêque osant interpeller publiquement un membre de la “Famille royale” sur son appartenance à l’Église ? Et puis quoi encore… Mardi dernier, selon Associated
Press, Kennedy contestait crânement à l’évêque son droit à mettre en cause publiquement son catholicisme. Publiquement ! vous vous rendez compte de l’offense publique faite à un
homme… public qui a… publiquement craché sur son Église et… publiquement foulé aux pieds son enseignement avec opiniâtreté ! Mais où va-t-on ? M’est avis qu’on va directement vers une
déclaration… publique de la situation d’excommunié objectif dans laquelle le député s’est lui même placé. Ce serait l’ultime médication à lui prescrire pour lui faire comprendre qu’il a une âme
éternelle et qu’il lui faut la sauver pour l’éternité.