Mon confrère Maximilien Bernard sur son blog revient sur la messe célébrée selon la forme extraordinaire par Mgr le Gall, archevêque de Toulouse, lors des JMJ. Celui-ci s’est expliqué sur ce geste qui a surpris les observateurs puisque Mgr Le Gall est considéré, à juste titre, comme un défenseur acharné de la réforme liturgique de Paul VI. Dans sa présentation officielle de l’instruction Redemptionis Sacramentum en 2004, il avait écrit sur la réalité liturgique de la France :
En France, après des années un peu flottantes dans les années 70, un équilibre semble s’être mis en place, mais, comme tout équilibre, il reste à maintenir avec vigilance.
Selon Maximilien Bernard, l’archevêque de Toulouse aurait expliqué à des prêtres qu’il s’agissait, avec la célébration de la forme traditionnelle du rite romain, d’émettre un :
signe fort pour tous les évêques de France, et même pour les évêques des autres pays d’Europe.
Mon confrère ajoute cette remarque intéressante :
Il a avoué qu’il faisait partie des évêques français qui sont allés voir le Pape avant le Motu Proprio pour l’en dissuader; mais qu’il se plie maintenant à la volonté du Pape, étant un évêque catholique…
Cet « aveu », à vrai dire, n’est pas nouveau. Sur les ondes de Radio Vatican, Mgr Le Gall n’avait pas caché son opposition au motu proprio, comme le rapporte le Figaro du 1er juillet 2007 :
« Nous ne souhaitions pas ce document […] Mais nous accepterons ce que le Pape demande et ferons de notre mieux pour aller dans le sens qu’il demande. »
Sans le vouloir, il a donc décidé de l’appliquer un peu plus. Et d’envoyer un signal fort. Les autres évêques de France l’ont-ils reçu ? Et s’ils l’ont reçu, vont-ils aussi passer aux actes ?