Une précédente déclaration de Mgr Jerome Listecki, archevêque de Milwaukee (Wisconsin) – qui vient d’ailleurs de mettre son diocèse sous la protection de la loi sur les faillites –, avait été interprétée – j’ai lu cela une dizaine de fois… – comme un désaveu du gouverneur Scott Walker et un soutien aux syndicats – notamment au syndicat des enseignants – qui, depuis plus de huit jours, manifestent et occupent le Capitole avec d’autres troupes syndicales et des militants venus d’autres États. Mgr Listecki avait en effet déclaré : « Des temps difficiles n’abolissent pas l’obligation morale que chacun d’entre nous a de respecter les droits légitimes des travailleurs. » Belle citation, que je pourrais signer des deux mains, mais qui implique aussi, pour qui sait lire, qu’il y a des droits illégitimes, des privilèges, des droits qui seraient acquis in sæcula sæculorum… C’est, pour autant que j’ai compris d’une situation que je suis au jour le jour, contre ces droits illégitimes, de véritables monopoles, que le nouveau gouverneur entend lutter.
Mgr Robert Morlino, évêque de Madison, la capitale de l’État, et qui est donc “aux premières loges” pour constater la situation, vient fort opportunément de rappeler dans son organe diocésain, le Madison Catholic Herald, que le conflit en cours présente un dilemme : « Est-ce que le sacrifice qui est demandé aux membres des syndicats, y compris les enseignements, est proportionné à celui qui est exigé de tous dans une période de difficultés économiques ? En d’autres mots, est-ce que le sacrifice est équitable dans le contexte général de notre situation présente ? ». Tout en reconnaissant que « des personnes de bonne volonté » puissent ne pas être d’accord sur la solution politique appropriée, Mgr Morlino tient à préciser que la Conférence épiscopale du Wisconsin entend demeurer neutre sur cette affaire.
Une mise au point qui n’était pas inutile…