À quelques jours du Sidaction (1er au 3 avril), Mgr Marc Aillet signe la postface de L’amour face au sida, un livre qui remet en cause stratégie de lutte actuelle de contre le sida. L’évêque de Bayonne explique à Famille chrétienne :
L’idée de cet ouvrage est née au lendemain de l’affaire du préservatif provoquée par les propos mal compris de Benoît XVI lors de son voyage au Cameroun. Ce livre démontre scientifiquement ce que le pape avait alors expliqué : le « tout-préservatif » n’est pas la bonne solution pour lutter contre la pandémie du sida. Il montre, preuves à l’appui, qu’on ne peut pas lutter contre ce fléau en promouvant seulement une solution technique. L’Église, au contraire, – et le pape en premier – prône une solution « éthique ». […]
Seuls les États africains ayant fait le choix de rappeler l’importance de l’abstinence et de la fidélité dans le couple ont réellement vu régresser la pandémie du sida. Ce sont les fameux programmes « ABC » appliqués dans un certain nombre de pays africains. A pour abstinence, B pour Be faithul (être fidèle, ndlr.) et C pour condom (préservatif). Pourquoi nous focalisons-nous en Europe uniquement sur le préservatif pour lutter contre le sida ? Pourquoi le Sidaction ne fait-il pas la promotion d’une sexualité responsable ? Car, en la matière, ce n’est pas la diminution des risques qu’il faut viser, mais l’absence de risques. Depuis quand traite-t-on une maladie en luttant seulement contre ses effets, et non contre ses causes ? […]
Je ne suis pas contre le Sidaction, je suis contre la pensée unique selon laquelle le préservatif serait la principale solution à la lutte contre cette maladie mortelle. Pourquoi le Sidaction ne parle-t-il pas de la fidélité comme du meilleur moyen de lutter contre ce fléau ? Pourquoi ne fait-il pas la promotion d’une éducation des jeunes à une sexualité responsable ?