Après la reconnaissance jurisprudentielle par le tribunal suprême du Brésil du principe du « mariage » homosexuel, il n’est pas inintéressant de noter que la Conférence épiscopale catholique du Brésil s’était impliquée dans la défense de la définition traditionnelle du mariage devant cette instance, dépêchant un avocat, Hugo Cysneiros, pour parler en son nom.
Il a soutenu que la « pluralité connaît des limites », rappelant que le chapitre 7 de la Constitution brésilienne reconnaît explicitement le mariage comme « l’union stable entre l’homme et la femme en tant qu’entité familiale ».
« L’épiscopat ne vient pas brandir son catéchisme en ce lieu », avait-il plaidé ; « il demande simplement que l’on raisonne en ayant pour point de référence la Constitution. »
Cela paraît effectivement la moindre des choses devant une instance chargée de la défendre.
Où l’on comprend combien cette affaire est idéologique, et que « l’état de droit » ne suffit pas à assurer le respect de la loi naturelle.
Jeudi dernier, au bout de cinq heures de délibéré, les juges ont décidé à l’unanimité de concéder aux unions de fait homosexuelles tous les droits réservés aux couples légitimement mariés, en l’absence de toute loi et contrairement à la lettre de la Constitution.