Décidément, les questions de discipline ont vraiment besoin d’être rappelées dans l’archidiocèse de St. Paul et Minneapolis (Minnesota) où un certain nombre de prêtres semblent ne devoir en faire qu’à leur tête (voir ici).
Monseigneur Peter Laird, vicaire général de l’archidiocèse a du, par téléphone, rappeler au curé de la paroisse St. Edward de Bloomington, le P. Mike Tegeder, que l’homélie de la Messe était réservée au célébrant, ou à un autre prêtre ou à un diacre, mais n’était pas permise à un laïc.
Le dimanche 23 janvier dernier, le P. Tegeder s’était en effet cru autorisé de confier l’homélie à une théologienne, Heidi Busse. Des paroissiens s’en étaient plaints à l’archidiocèse. Le P. Tegeder ne comprend toujours pas : « Elle est sûrement plus compétente que la plupart des prêtres quand il s’agit de mettre en forme un bon message ? Fondamentalement, elle a reçu le même enseignement qu’un prêtre ».
Ce curé, qui n’est pourtant pas un tout jeune homme, ignore le droit canonique (canon 767), mais il ne comprend pas non plus très bien que le munus docendi n’est pas donné par l’Église à des théologiens, mais à l’évêque pour son diocèse, qui le délègue aux curés ou aux diacres de ses paroisses, ces derniers ayant été soigneusement préparés à cet exercice (canon 256).
Je lis, dans un article particulièrement idiot du Star Tribune de Minneapolis, qu’au moins vingt paroisses de l’archidiocèse ont eu recours à des laïcs pour donner l’homélie depuis les années qui ont suivi le Concile Vatican II. L’expérience a pris fin en mai 2008 à la demande du précédent archevêque. Mais le téléphone du P. Tegeder n’a pas dû sonner alors…
D’abord : Les études théologiques dont se prévalent les laïcs ne sont pas les mêmes que pour les prêtres. A nombre d’années égale, la profondeur en est différente. — Quelque part dans Queens, quand j’eus accompagné une Philippine à leur messe, -après que l’évangile eut été lu par une “religieuse” sans voile, au corsage rouge – l’homélie échut à un vétéran du Vietnam vantant les réalisations de son association au Vénézuela. Puis tout le a applaudi les merveilles dont l’homme était capable. Le vieux prêtre assis “sur ses reins” est resté hilare tout au long de la messe(?)se contentant de consacré les espèces. L’assistance “interactivait” sans cesse. J’ai juré mais un peu tard qu’on ne m’y prendrait plus. Dans Manhattan à Saint Patrick la messe fut honorable, même si en anglais. Du moins celle que j’ai eue. Évidemment lorsque je me suis agenouillée pour communier cela a semblé toucher le vieux prêtre: normal j’étais seule à le faire. A l’église de Saint Jean Baptiste toujours à Manhattan la messe fut très pieuse dite avec componction par un prêtre latino. Il s’agissait dans les deux cas de messe en semaine et diurnes tandis que chez les Philippins c’était leur messe principale du dimanche. Je me suis dit qu’en France nous étions pas si mal lotis…En comparaison, évidemment. Reste cette curieuse et tenace impression que certains prêtres -faibles ou empressés- sont pris en otage. Pour revenir à votre photo, nous nous passerons de commentaire, mon confesseur m’interdit l’anthropomorphisme….Mais nous connaissons tous Salem. :-)
C’est bon ça: “Mon confesseur m’interdit l’anthropomorphisme”…