Le message pour la 45e journée mondiale des communications sociales vient d’être publié, sous le titre: “Vérité, annonce et authenticité de vie à l’ère du numérique”.
Le Pape y évoque les risques d’internet:
“Les nouvelles technologies permettent aux personnes de se rencontrer au-delà des frontières de l’espace et des cultures, inaugurant ainsi un tout nouveau monde d’amitiés potentielles. Ceci est une grande opportunité, mais comporte également une attention plus grande et une prise de conscience par rapport aux risques possibles. Qui est mon «prochain» dans ce nouveau monde ? N’y a-t-il pas le danger d’être moins présent à ceux que nous rencontrons dans notre vie quotidienne ordinaire ? N’y a-t-il pas le risque d’être plus distrait, parce que notre attention est fragmentée et absorbée dans un monde «différent» de celui dans lequel nous vivons? Avons-nous le temps d’opérer un discernement critique sur nos choix et de nourrir des rapports humains qui soient vraiment profonds et durables ? Il est important de se rappeler toujours que le contact virtuel ne peut pas et ne doit pas se substituer au contact humain direct avec les personnes à tous les niveaux de notre vie.”
Et il donne un “cahier des charges” pour les catholiques présents sur la toile:
“L’engagement pour un témoignage de l’Évangile dans l’ère numérique demande à tous d’être particulièrement attentif aux aspects de ce message qui peuvent défier quelques-unes des logiques typiques du web. Avant tout, nous devons être conscients que la vérité que nous cherchons à partager ne tire pas sa valeur de sa «popularité» ou de la quantité d’attention reçue. Nous devons la faire connaître dans son intégrité, plutôt que chercher à la rendre acceptable, peut-être «en l’édulcorant». Elle doit devenir un aliment quotidien et non pas une attraction d’un instant. La vérité de l’Évangile n’est pas quelque chose qui puisse être objet de consommation, ou d’une jouissance superficielle, mais un don qui requiert une libre réponse. Même proclamée dans l’espace virtuel du réseau, elle exige toujours de s’incarner dans le monde réel et en relation avec les visages concrets des frères et soeurs avec qui nous partageons la vie quotidienne. Pour cela les relations humaines directes restent toujours fondamentales dans la transmission de la foi!”
Puisque nous fêtons aujourd’hui saint François de Sales, patron des journalistes, puis-je vous demander de prier pour tous les collaborateurs d’Osservatore Vaticano, et plus largement de Riposte catholique, pour que nous soyons fidèles à notre mission de journalistes catholiques?