Mgr Podvin, porte-parole des évêques de France, réagit à la création d’un « bébé-médicament » :
Le premier « bébé-médicament » français était né depuis le 26 janvier. Comme par enchantement, sa naissance, demeurée discrète, apparut sous les projecteurs de l’actualité un certain 8 février, jour du lancement du débat parlementaire sur la bioéthique. Le destin a de troublantes intuitions calendaires ! Qui serait insensible à la vie plus forte que la souffrance ? Qui nierait la légalité d’un acte scientifique altruiste? Qui n’y verrait l’heureux dénouement de ce qui est possible quand on veut bien ne pas « entraver le cours de l’évolution » ? Piètre conception de la communication ! Tandis que les parlementaires s’apprêtaient à disserter sur des textes complexes et ennuyeux, il fallait faire savoir qu’un bébé hors du commun était né ! Dans la précipitation, il a été appelé « bébé-médicament ». Nommer quelqu’un de la sorte, c’est le lier à une destinée. Dans quelques années, il exprimera peut-être quelques légitimes interpellations à la communauté adulte. Mais ce ne seront que.. des questions d’enfant !
Mgr Podvin pourrait néanmoins préciser que, pour arriver à fabriquer ce bébé là, il a fallu détruire 18 embryons. Sans parler des autres couples pour lesquels ce processus a été effectué et pour lesquelles il n’y a toujours pas de résultat.