«L’Eglise ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, elle a besoin de vous pour vivre ». Pour la première fois, les six évêques de Normandie se sont retrouvés lors d’une conférence de presse commune à Lisieux pour rappeler que le Denier du Culte est l’une des ressources fondamentales de l’Eglise pour assurer le traitement des prêtres et des salariés laïcs.
Le denier sur le diocèse de Rouen (Monseigneur Jean-Charles Descubes) a permis de récolter 2,25 M€ alors que les salaires représentent 3,6 M€. Le constat est démographique : le nombre de donateurs est en constante diminution, et ceux qui donnent ont en moyenne plus de 50 ans. Seulement 8% des foyers catholiques donnent au Denier. C’est peu. Mais est-ce seulement parce que les catholiques ne savent pas que l’Eglise ne vit que de dons ? Ne préfèrent-ils pas donner à des communautés catholiques plus exigeantes en matière de doctrine et de liturgie ? La question mérite d’être posée. Mais est-ce que nos évêques se la posent ?
L’évêque de Coutances, Mgr Stanislas Lalanne, précise :
« Il faut comprendre que le Denier n’est pas un acte de charité mais un impôt volontaire versé au bénéfice de notre Eglise pour qu’elle vive et assume ses missions. Contrairement à ce que pensent 75% des Français, nous ne sommes subventionnés ni par le Vatican, l’Etat ou les collectivités territoriales. Nous ne vivons pas pauvrement, mais nous vivons modestement ».