Même si, avec leurs 178 stations, les radios catholiques font encore pâle figure face au plus de 2 000 stations de radio protestantes aux États-Unis, il n’empêche que leur nombre croît d’année en année (on n’en comptait que 40 en 2002), et qu’il va s’accroître de plusieurs centaines dans l’année en cours ou les quelques années qui viennent.
On compte aujourd’hui quatre réseaux terrestres de radios catholiques (Ave Maria Radio, Immaculate Heart Radio, Eternal Word Television Network-EWTN, Relevant Radio) et un réseau satellitaire (The Catholic Channel).
Une thèse d’étudiants de la John Paul the Great Catholic University (San Diego, Californie), donne des résultats stupéfiants sur l’impact des stations du réseau Immaculate Heart Radio, tels qu’ils ressortent d’un sondage qu’ils ont mené en novembre dernier :
- 94 % des auditeurs disent que l’écoute régulière de la station les rend spirituellement plus engagés et inspirés ;
- 83 % avouent avoir beaucoup appris sur leur foi catholique en l’écoutant ;
- 69 % se déclarent mieux aptes à enseigner à leurs enfants les vérités de la foi ;
- 47 % reconnaissent être poussés à aller plus fréquemment à la Messe à cause de la radio ;
- 31 % ont repris une pratique religieuse et sont retournés à l’église grâce à l’écoute de la radio.
« Ce sont des résultats massifs. Nous savions que nous avions un impact sur les gens, mais nous n’avions aucune idée sur la profondeur de cet impact de notre station » a commenté Doug Sherman, fondateur et président de Immaculate Heart Radio qui compte 24 stations réparties dans tout le sud-ouest américain.
Steve Gajdosik, le président de la Catholic Radio Association, s’est déclaré peu surpris de ces résultats observés sur un seul réseau : « Ce sont des informations qui nous reviennent souvent. L’étude les quantifie et confirme ce que nous savions déjà. » L’association a l’intention de diffuser cette étude à toutes ses stations adhérentes pour les aider à l’imiter cette initiative afin d’avoir une idée globale de l’impact de la radio catholique sur l’évangélisation. Gajdosik rappelle que l’extraordinaire taux de pénétration de la radio, plus important que celui de la télévision, a poussé la Catholic Radio Association à solliciter, dès 2007, de la Federal Communications Commission (l’organe fédéral de régulation de la radio et de la télévision aux États-Unis), un peu plus de 200 autorisations de fréquences FM pour des radios catholiques non commerciales et éducatives (les NCE), dont 100 ont déjà été obtenues. Reste, à présent, à trouver de l’argent pour les faire fonctionner. Gajdosik précise que de très nombreuses autres autorisations d’émettre sur la bande FM pourraient être obtenues sous condition d’une faible puissance d’émission. Ce handicap technique – la diffusion est locale ou n’excède pas un rayon de quelques kilomètres – pourrait se révéler un avantage. Le coût d’émission est faible et un émetteur de petite puissance est parfaitement adapté aux villes de tailles moyenne ou grande : c’est le cas, par exemple, pour Houston où 13 fréquences sont disponibles pour des stations acceptant une faible puissance d’émission. Les radios catholiques ont de beaux jours devant elles aux États-Unis