On en sait aujourd’hui un peu plus sur une affaire que j’évoquais ici le 15 janvier dernier : l’existence en Belgique de procédures de prélèvement d’organes vitaux dans le cadre d’euthanasies assorties d’une volonté de don d’organes. Mon message d’alors comporte des liens vers les critères de procédure présentés par des médecins de Louvain et d’ailleurs lors d’un symposium professionnel.
Je découvre aujourd’hui un communiqué de presse de Pabst Science Publishers qui, à l’occasion de la sortie d’un livre sur le don d’organes, fait le point sur les transplantations de poumons réalisées en Belgique à l’hôpital de Louvain entre janvier 2007 et décembre 2009. Il semble que ce ne s’agisse pas là des premiers prélèvements d’organes sur des patients euthanasiés, puisque l’on trouve des cas répertoriés en Belgique à partir de 2005. La nouveauté sur la période 2007-2009 porte sur le nombre de transplantations des poumons. Sur un total de 17 opérations isolées de ce type après prélèvement sur des personnes en « mort cardiaque » (mort après un arrêt subit du cœur), 4 ont été faites dans le cadre de l’euthanasie légale.
Ces quatre donneurs souffraient d’une condition « non maligne » mais « insupportable » et avaient fait connaître leur volonté de donner leurs organes une fois leur demande d’euthanasie acceptée, selon le communiqué.
La procédure décrite par Dirk van Raemsdonck consistait à préparer un cathéter veineux central prêt à utiliser sur le patient qui avait pris rendez-vous avec la mort. Celui-ci se présentait à l’hôpital quelques heures avant la procédure d’euthanasie. On lui administrait un anticoagulant juste avant de recevoir un cocktail lytique de la part du médecin traitant qui avait accepté d’administrer l’euthanasie.
Le constat de la mort ne prenait alors en compte que les critères respiratoire et cardiologique, à l’exclusion du critère cérébral ; il était fait par trois médecins indépendants. Dès ce constat – c’est-à-dire, suppose-t-on, immédiatement après l’arrêt cardiaque – le « donneur » était sur-le-champ transféré en salle d’opération et intubé, rasé, nettoyé, puis soumis à une sterno-laparotomie rapide.
Une équipe se chargeait alors de la préservation et du refroidissement du foie et des reins en les au moyen d’une canule insérée dans l’aorte abdominale. L’« équipe thoracique » ouvrait ensuit les cavités pleurales pour inspecter les poumons avant de les refroidir à la saline glacée. Puis on s’occupait de l’extraction du cœur, tout en ventilant les poumons et en effectuant d’autres manœuvres pour assurer leur conservation.
Leur extraction et leur transport vers l’hôpital du receveur était alors organisé.
On notera – le détail a son importance – que le Pr van Raemsdonck a été formé et enseigne à l’université catholique de Louvain…
Vraiment, qu'attend donc l'évêque pour retirer à l'Université “catholique” de Louvain son caractère catholique?
Quelle horreur !!! Cet assassinat, cet utilitarisme… qui va tout droit vers le désir fou d'immortalité de l'homme, finalement…