J’écrivais ici même hier que la session d’automne de la Conférence des
évêques catholiques des États-Unis (USCCB), qui a commencé ses travaux hier à Baltimore (Maryland), ne pourrait pas ignorer les récents développements du débat sur l’ObamaCare que
les déclarations de David Axelrod de dimanche dernier avaient posés. Je ne me suis pas trompé !
À la fin de la première session, c’est-à-dire de la première journée, le président de l’USCCB, le cardinal Francis George, archevêque de Chicago, a fait une déclaration (datée du 17
novembre) pour mettre les choses au point.
Défendant la démarche de l’USCCB visant à intervenir dans le débat de l’ObamaCare à la Chambre, le cardinal George, traitant d’un sujet qui ne figurait pas sur l’ordre du
jour de la session d’automne mais qu’il a jugé « crucial », a rappelé que l’Église devait être le « levain » du débat politique qui agitait les États-Unis. « Limiter notre
enseignement ou notre gouvernance à ce qui n’intéresse pas l’État, ce serait trahir à la fois la Constitution de notre pays et, de manière encore plus importante, le Seigneur Lui-même »,
a-t-il déclaré. « Nous allons travailler, a-t-il poursuivi, à convaincre le Sénat de suivre l’exemple de la Chambre en insérant ces protections [l’amendement
Stupak/Pitts] dans sa version de la loi sur la réforme de la santé (…) Les questions qui sont des problèmes moraux avant qu’elles ne deviennent des problèmes politiques demeurent des
problèmes moraux quand ils deviennent des problèmes politiques ». On doit, ajoute le cardinal faire en sorte que « chacun puisse [bénéficier] de tous les soins nécessaires et
que personne ne puisse être délibérément tué. »
L’USCCB n’approuve pas toutes les dispositions contenues dans le projet de loi voté à la Chambre – ceci vaut d’être noté –, mais insiste de nouveau sur le principe de l’accès de tous aux
soins et sur celui du droit à la vie de tout être humain.
C’est la réponse des évêques à Axelrod et donc à son patron, Obama…
Ce n’est qu’un début, le combat continue !