Le cardinal Jaime Ortega Alamino, archevêque de La Havane, et donc bon connaisseur de l’athéisme d’Etat, a récemment déclaré:
« Notre monde est affligé de deux grandes crises : une caractérisée par la situation économique, par la misère, par les changements climatiques, qui peuvent influer sur la vie animale, la vie végétale et la vie de l’homme. Une crise pour ainsi dire matérielle. […] Cette crise s’accompagne en même temps d’une autre crise : celle des vertus de l’homme, certains individus ou peuples étant devenus égoïstes, incapables de prendre des décisions qui peuvent sauver l’humanité, ou vivant dans le luxe et les dépenses effrénées, sans se préoccuper de la misère de tant d’autres. […] C’est une crise de l’éthique due à une perte du sens des valeurs, pour avoir oublié ou défié l’ordre naturel. […] C’est une crise de la conscience : la ligne de séparation entre le bien et le mal a disparu. C’est la crise spirituelle de l’humanité devenue plus transcendante comparée à la crise matérielle, car cette dernière est due à la chute spirituelle de l’homme. […] Le moment de cette crise spirituelle coïncide avec une étape de l’histoire récente où l’on a cherché à éliminer Dieu de l’horizon spirituel de l’homme. C’est le moment de l’athéisme d’Etat ou de l’athéisme laïciste, c’est la période où le monde chrétien a inversé le sens des priorités dans l’ordre social, oubliant le sage conseil évangélique de Jésus – ‘Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et toute chose vous sera donnée en plus ‘ – se mettant d’abord à chercher tout le reste : abondance de biens matériels, pouvoir économique et politique, argent, succès. Partout Dieu a été mis à l’écart et a fini par être exclu de la vie des hommes et des peuples. »
Qui oserait dire que le cardinal-archevêque de La Havane a posé un mauvais diagnostic sur notre situation? Et, nous, défendons-nous vraiment la Royauté sociale du Christ? N’avons-nous pas notre part de responsabilité dans ce désastre?