Le dernier Bulletin d’André Noël reproduit un communiqué qui me semble intéressant et qui émane du collectif Banlieues Respect. J’en reproduis ici un simple passage :
« Dans un esprit de solidarité inter-religieuse, Hassan Ben M’Barek, demande aux structures en charge de l’organisation de l’Église de France la mise à disposition des églises vides pour la prière du Vendredi afin d’éviter que les musulmans ne prient dans la rue et d’être les otages des politiques ».
On voit le sens de la manœuvre. On occupe les rues pour la prière, puis on demande la construction de mosquées et, sinon, on demande les églises vides. L’argument des laïcistes qui s’opposent à l’islam est retourné contre eux. Ils accusent les musulmans de troubler l’ordre public. En réponse, ces derniers proposent de ne plus troubler l’ordre public en occupant les églises.
Vous me direz que tout cela est très intéressant, mais que cela n’a aucun rapport avec l’application de Summorum Pontificum ?
À première vue, ce n’est pas faux. Mais si par malheurs, les évêques de France, ou même seulement un seul évêque acceptait ce type de chantage à l’ordre public, le lien serait immédiat. Car avant de donner des églises à des musulmans, il conviendrait de les donner à des prêtres. Par exemple, à la Fraternité Saint-Pie X qui ne manque pas de prêtres. Aux divers instituts Ecclesia Dei, qui n’en manquent pas non plus. Prenons le seul exemple des prêtres présents au Centre Saint-Paul à Paris. Si le cardinal Vingt-Trois ou l’un des évêques de la région parisienne leur donnait une église, celle-ci ne serait plus « libre ». À la campagne, c’est exactement la même chose. Certains prêtres sont obligés encore aujourd’hui de célébrer la messe chez eux, dans un garage ou dans la chapelle d’un château. Il suffit de leur donner les églises vides. Ils ne seront pas assez nombreux ! Peut-être ! Mais ils maintiendront une présence catholique dans des édifices catholiques.