Bill Donohue, le président de la Catholic League, a diffusé un commentaire le 28 janvier dernier, sur
l’offensive du mouvement des athées américains contre l’édition par le service postal des États-Unis (Post Office) d’une vignette postale à l’effigie de la bienheureuse Mère Teresa
de Calcutta, dont j’ai déjà parlé (ici et là). Son texte nous apporte quelques révélations
d’intérêt…
« Annie Laurie Gaylor est co-présidente, avec son mari Dan Barker, de la Freedom from
Religion Foundation 1, et c’est elle qui mène la croisade athéiste contre le timbre consacré à Mère Teresa. Son argument, c’est que le Post Office n’a pas à honorer
une personnalité religieuse. Le Post Office lui a répondu que Mère Teresa avec été choisie en raison de son œuvre humanitaire.
Interrogée sur un précédent timbre honorant Malcom X, un dirigeant de la Nation of Islam,
Gaylor a répliqué : “Malcom X n’était pas principalement connu en tant que personnalité religieuse”. Elle a raison. Mais elle ressemble à un raciste blanc quand elle passe un savon au
Révérend Martin Luther King en disant qu’il “ne fut qu’un pasteur”. Vraiment ? On aimerait l’entendre expliquer cela devant des Afro-Américains au service du dimanche. Elle pourra
peut-être tenter d’obtenir de la NAACP 2 de réduire King au simple rôle d’orateur laïc, et non de religieux noir, à l’occasion du Black History Month (qui commence
ce lundi).
Ce qui alimente vraiment la haine de Gaylor contre Mère Teresa, outre son virulent anticatholicisme,
c’est la sainte opposition de la religieuse à l’avortement. Elle accuse la religieuse albanaise d’avoir fait une “harangue anti-avortement” lors de son discours d’acceptation du Prix Nobel. En
vérité, sa “harangue” se réduisit à déclarer que “l’avortement était le plus grand destructeur de la paix dans le monde”.
Pour comprendre pourquoi l’avortement énerve Gaylor, il faut savoir ce qui suit. Sa mère, Anne Nicole
Gaylor, a fondé Freedom from Religion Foundation en 1978. Et à peine deux ans après la légalisation de l’avortement sur demande par la Cour suprême des États-Unis, elle fit paraître un
livre intitulé Abortion is a Blessing [l’avortement est une bénédiction]. Ce n’est pas le type de livre qu’une personne hostile à l’avortement libre est supposée
écrire : il ne peut être écrit que par quelqu’un qui considère l’avortement comme un bien positif. Une pomme ne tombe jamais très loin de son pommier. »