Mon confrère Christophe St-Placide me fait découvrir les propositions de Mgr N’Koué, évêque de Natitingou au Bénin, pour la “réforme de la réforme”. J’en relève quelques unes, d’ordre général, mais d’autres, plus spécifiquement adressées aux prêtres, méritent également d’être lues:
1) Revaloriser le moment sacrificiel ou 2ème partie de la messe. Il faut que le célébrant et les chorales s’effacent devant Dieu, en éliminant les créativités fantaisistes et pernicieuses […]. Pendant les temps forts de l’année liturgique comme l’Avent et le Carême, pourquoi on ne célèbrerait pas tous tournés vers la Croix, « versus Dominum », ou « ad orientem ». […] A vrai dire, les rubriques prescrivent que la position pour la partie sacrificielle de la messe ne soit pas le face à face.
2) Accorder un peu plus de place au latin dans nos célébrations. Se rappeler que le grégorien est le chant propre de la liturgie romaine. […]
3) Ne plus mettre les sièges des célébrants devant l’autel du Saint Sacrifice. La liturgie n’est pas un lieu d’exhibition.
Je ne comprends pas bien à quoi fait allusion Mgr N’Koué avec sa remarque sur les rubriques qui prohibent le face à face, mais il me semble évident que la “messe à l’envers” comme disait Claudel est l’un des points les plus néfastes de la réforme liturgique de la fin des années 1960 (même si, naturellement, ce retournement des autels n’est nullement obligatoire dans la liturgie rénovée).
En tout cas, je me réjouis de voir un évêque diocésain, d’une jeune Eglise, se préoccuper de la “réforme de la réforme” et je prie volontiers pour le succès de ses efforts.