Quand je songe qu’il se trouve encore dans la rédaction de L’Osservatore Romano et même parmi de hauts prélats romains, des crétins qui ont pour Obama les yeux de Chimène
pour le Cid, je me dis que la bêtise humaine est plus insondable encore que les espaces infinis qui nous environnent… Mais je me félicite que sous la plume de Bill Donohue, le
président de la Catholic League, on ne laisse passer aucune manifestation de l’anti-catholicisme primaire, secondaire et crétacé supérieur d’Obama. Voici le communiqué de Donohue du 8 janvier, paru sous le titre « Obama renomme une juriste anti-catholique », à propos de la (re)nomination
de Dawn Johnsen à la tête du Bureau du conseil légal du ministère de la Justice des États-Unis.
« La plupart de ceux qui critiquent Dawn Johnsen se sont appuyés sur son long passé pro-avortement. Bien que cela soit troublant, on ne peut que s’attendre qu’un Président
pro-avortement peuple son administration de telles personnes, et nul n’a le moindre doute quant à la position du président Obama sur cette question. Mais c’est une chose toute différente
quand un Président choisit des sectaires pour travailler pour lui.
Dawn Johnsen n’est pas seulement une personne opposée à la position pro-vie de l’Église catholique : elle veut châtier l’Église. À la fin des années 1980 elle s’associa à un groupe
anti-catholique pour arracher à l’Église son statut d’association à but non lucratif et donc non soumise à l’impôt. Pour quelle faute ? L’Église était coupable de violer les limites imposées par
la direction des impôts [Internal Revenue Service] à cause de ses fortes positions pro-vie. L’action judiciaire fit long feu.
La personne qui mena cet assaut fut Lawrence Lader, co-fondateur du NARAL 1, en compagnie du Dr. Bernard Nathanson (Nathanson abandonna plus tard se
position pro-avortement, devint un fervent défenseur de la vie et se convertit au catholicisme). À cette époque, les deux hommes fondèrent le NARAL. Lader, selon Nathanson,
aimait faire référence à l’Église catholique comme “le petit garçon à qui on aime donner le fouet”, et affirmait que son but était “d’attirer la hiérarchie catholique sur le terrain où on peut la
battre, car elle est notre véritable ennemi (les italiques sont d’origine). C’était à la fin des années 1960. Vingt ans plus tard, Lader publia un livre malveillant attaquant l’Église
catholique, et ce fut à cette époque qu’il lança sa tentative – avec l’aide de Johnsen – de briser l’Église.
Voilà qui est Dawn Johnsen. C’est une personne si remplie de haine contre l’Église catholique qu’elle voudrait la détruire. N’ayant pas réussi à assurer sa nomination l’an passé,
Obama a décidé qu’il ne pouvait tout simplement pas s’en passer. Cela en dit beaucoup.
Johnsen n’est pas la première personne anti-catholique choisie par Obama, mais elle est, et de loin, la plus extrémiste et la plus dangereuse. »
Il faudrait vraiment envoyer cela à L’Osservatore Romano. Et, comme j’ai pris de bonnes résolutions pour cette année, j’offre même ma traduction de ce communiqué à la sélection
hebdomadaire en français de ce quotidien…
1. National Abortion Rights Action League (ligue d’action nationale pour les droits à l’avortement) fondée en 1968, aujourd’hui NARAL Pro-Choice
America.