Une « pue-la-haine », pour reprendre une forte expression de mon regretté camarade Serge de Beketch. Oui, vraiment, une « pue-la-haine », mais une « pue-la-haine-anti-catholique » que
Lynn Woolse
y (photo), 72 ans, députée Démocrate du
6ème District de Californie depuis 17 ans. Divorcée (je ne sais trop quand), sans enfant (aucune biographie consultée n’en signale), presbytérienne de papier, elle est vice présidente du
Congressional Progressive Caucus qui regroupe les 83 ultra-progressistes sénateurs et députés du Parti Démocrate.
Elle déposa en 2000 un projet de loi (le Scouting for All Act) pour abolir la charte des Boy Scouts of America au motif qu’elle était « intolérante » puisqu’elle ne voulait
ni athées, ni agnostiques, ni homosexuels dans les rangs du scoutisme américain. Le 11 décembre 2007, elle vota “non”, avec huit autres démocrates, à une résolution de la Chambre basse
reconnaissant l’importance de « Noël et de la foi chrétienne », alors qu’au début de cette même année, elle avait voté pour que soit reconnu « le début du Ramadan » comme fête
religieuse…
Elle s’est évidemment (elle est pro avortement à 100 %) opposée de toutes ses forces à l’amendement Stupak/Pitts, mais dès lors que cet amendement a été largement voté par la Chambre basse
samedi dernier, elle a décidé de reporter sa haine et sa vindicte contre l’institution qui a soutenu de toutes ses forces aussi cet amendement : l’Église catholique !
Dans une tribune libre de Politico du 9 novembre (ici), elle exige que la direction des impôts des États-Unis
(Internal Revenue Service, IRS) supprime les exemptions d’impôts qu’accorde l’État américain à toutes les dénominations religieuses (article 501 c 3 du code de l’IRS) à la
condition qu’elles ne s’engagent pas dans la politique partisane ou soutiennent un candidat ou un parti politique.
Pour Woolsey, les évêques américains en corps (qu’elle nomme « United States Council [sic ! pour Conference…] of Catholic Bishops) ayant soutenu l’amendement
Stupak (« qui injustement réduit l’accès des femmes à faible revenu à l’assurance médicale pour l’avortement », blablabla) sont coupables d’engagement politique partisan et
doivent donc se voir supprimer toute exemption d’impôts…
Ce qui est très drôle, c’est ce que c’est un gros nul, le Pasteur Chuck Currie, de la United Church of Christ, qui prend la défense des évêques et attaque Woolsey (voir
ici : si vous comprenez l’anglais, vous allez vous
tordre de rire) au motif parfaitement opposé que son “Église” à lui est officiellement intervenue (avec d’autres “Églises” chrétiennes tout aussi dévoyées) pour qu’on ne supprime pas le
financement fédéral de l’avortement dans l’ObamaCare – preuve supplémentaire, soit dit en passant, qu’il y figurait bien ! Or, et c’est là que Woolsey va devoir repotasser son droit
: l’Église et les “Églises” ont parfaitement le droit, selon la loi, de défendre et d’exposer leurs points de vue sur les questions sociales, morales, économiques et… politiques ! Tout ça ne
rehausse pas l’idée que je me faisais des “Démobamacrates”…